Medef: Laurence Parisot de plus en plus isolée
Nouveau coup dur pour la patronne des patrons à moins de six mois de sa candidature pour briguer un second mandat à la tête du Medef. Après le départ de l’Association des industries agroalimentaires (Ania), qui avait décidé de quitter l'organisation patronale il y a trois semaines, en critiquant une gestion "éloignée des préoccupations de crise des entreprises", Laurence Parisot perd donc l'un de ses directeurs généraux. Jean-Charles Simon claque lui aussi la porte, à la suite d'une réunion houleuse des directeurs.
"J'ai considéré que les conditions pour exercer ma mission n'étaient plus réunies, depuis déjà un certain temps, et là elles ne l'étaient vraiment plus du tout", a t-il expliqué, évoquant des défaillances "en matière de prise de décision, de management, d'organisation des rôles".
Si le codirecteur général délégué du Medef sortant ne souhaite pas "porter un jugement sur les questions politiques et de personnes", il a reconnu que sa démission s'inscrivait "naturellement dans un contexte" particulier. Il se déclare ainsi "conscient" du fait que cette décision sera interprétée comme un désaveu supplémentaire pour Laurence Parisot, à la veille d'une campagne électorale interne. Et de déplorer que la patronne des patrons "pense que les choses étaient bien comme ça et souhaite continuer ainsi".
Au Medef, la démission de Jean-Charles Simon ne suscite aucun commentaire. Mais selon un proche de Laurence Parisot, cette décision est "irrationnelle, imprévisible et incompréhensible". Jean-Charles Simon codirigeait le Medef avec Hélène Molinari depuis novembre 2008.
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