Martinique : signature d’un accord et espoir de sortie de crise
Peut-être une issue à la crise en Martinique. Après 27 jours de grève, un accord cadre vient d’être signé entre le patronat et le "Collectif du 5 février" à l’origine du mouvement de protestation sociale contre la vie chère et les bas salaires. "Les organisations syndicales du Collectif ont signé un accord cadre pour que soit mise en place une commission de travail sur les salaires", a annoncé cette nuit le président du Collectif Michel Monrose.
Mais il manque encore les signatures de certaines organisations syndicales, qui pour cause d'absence ou parce qu'elles souhaitent consulter leur base, n’ont pas encore paraphé le document. C’est le cas notamment de la CGTM et FO.
Cet accord détermine "un cadre de négociations sur les salaires", a précisé le président du Medef de Martinique, Patrick Lecurieux-Durival. La commission chargée de détailler cet accord cadre se réunira aujourd’hui à 14h00, heure locale (19h00, à Paris), pour entamer ses travaux.
Le document, qui concerne "les salariés du privé disposant de salaires bruts jusqu'à 1,4 smic", prévoit que "chaque salarié, dans tous les secteurs, reçoive à compter du 1er mars 2009 un montant de 200 euros nets mensuels".
_ Les employeurs y contribueront à hauteur d'un montant compris entre 30 et 100 euros, l'Etat à hauteur de 100 euros. Le Conseil général et le Conseil régional se répartiront le solde.
Malgré des zones de flou persistantes, cet accord pourrait néanmoins ouvrir la voie à une sortie de crise dans l’île, paralysée depuis près d’un mois par une grève générale. Reste maintenant à trouver un accord sur les prix , le Collectif l’ayant initialement lié à celui sur les salaires.
_ En conséquence, le Collectif "reste mobilisé jusqu'à l'aboutissement des négociations" et "lance un appel à la population pour qu'elle reste mobilisée".
En Guadeloupe, la grève débutée le 20 janvier dernier continue aussi. Le LKP a décidé de se donner le temps d'examiner les documents envoyés par la préfecture avant de lever le mouvement. Les dernières discussions portaient sur la baisse de certains prix exorbitants pour des produits de première nécessité.
_ Mais le LKP agit aussi à la base avec une pression très forte sur les entreprises qui n'ont pas signé l'accord salarial ou qui tentent de reprendre une activité ( voir article associé ).
Cécile Mimaut, avec agences.
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