"Il s'agit d'unpassage en force et d'une tentative d'intimidation que nous dénonçons avec laplus grande fermeté. Le président de la République prend le risque d'uneconfrontation violente avec les Français " : le président du groupe UMPà l'Assemblée, Christian Jacob, a mis en garde. L'opposition voit d'un trèsmauvais œil la décision d'avancer le passage du texte de loi sur le mariagepour tous en seconde lecture à l'Assemblée nationale dès mercredi prochain. Plusieurs membres de l'opposition ont élevé la voix contre cette décision.Panique au #GVT : OJ accéléré pour #mariagegay : acceleration les colères multiples et grandissantes du peuple de France guerre civile— christine Boutinن (@christineboutin) April 12, 2013"Une incitation à la guerre civile" Le texte, approuvé cevendredi matin par les sénateurs, doit repasser par l'Assemblée, pour unnouveau vote sur les articles qui n'ont pas été adoptés exactement dans les mêmestermes par les deux chambres – l'article Premier, celui qui ouvre le mariageaux couples de même sexe, n'est donc pas concerné. Cette deuxième lecturedevait avoir lieu au mois de mai, elle a finalement été avancée, et commenceradès mercredi prochain. Le député UMP Philippe Gosselin s'en est lui aussiviolemment pris à cette annonce :"En accélérantla procédure législative pour échapper à la manifestation prévue par lesopposants au 'mariage pour tous' le 26 mai prochain, le chef de l'Etat et samajorité sont prêts au pire : c'est une incitation à la guerre civile ".Les propos de l'opposition,et surtout ceux de Christian Jacob, sont "indignes d'un responsableparlementaire qui a le devoir de défendre le Parlement", a déclaré l'unedes porte-paroles des députés PS, Annick Lepetit. "[Christian Jacob]justifie d'avance ce risque de violence ", ajoute-t-elle. Pour leministre des relations avec le Parlement Alain Vidalies, il s'agit surtout d'enfinir avec le climat de plus en plus délétère auprès de ce texte :Plusieurs milliers de personnes dans les ruesPlusieurs milliers de personnes (2.300 selon la police et 7.500 selon les organisateurs) ont manifesté dans le Quartier Latin vendredi soir. Plusieurs centaines de manifestants dont certains appartenaient au mouvement traditionaliste Civitas ont netnté de gagner le Sénat aux cris de "Hollande démission". Les gendarmes mobiles ont tiré des gaz lacrymogènes pour les éloigner. "Le vote au Sénat, ças'appelle un hold-up de vote, un déni de démocratie" , a déclaré au départde la manifestation Frigide Bardot, chef de file de la Manif pour tous, quiavait appelé à ce nouveau rassemblement."Nous manifesteronsjusqu'après la promulgation !" , a-t-elle affirmé, appelant même ses troupesà rejoindre les partisans de Jean-Luc Mélenchon pour sa manifestation le 5 maicontre "l'austérité et pour un grand coup de balai"."Hollandeveut du sang, il en aura ! Tout le monde est furieux. Nous vivons dans unedictature ", s'était emportée avant la manifestation Frigide Barjot. "J'appelle au calme mais la violencevient du gouvernement (...). A la violence il ne faudra pas s'étonner queréponde la colère!" , a-t-elle expliqué.