Marc Pulvar accusé de pédocriminalité : "Je suis toujours du côté des victimes", réagit Audrey Pulvar
L'ancienne journaliste, adjointe à la Maire de Paris, a réagi sur France Inter lundi 15 février aux accusations de pédocriminalité visant son père Marc Pulvar. "Ce n'était pas à moi de le dénoncer", dit-elle avant d'apporter son soutien aux victimes. À toutes les victimes.
"Non, il ne m'est pas venu à l'idée de le dénoncer", a témoigné lundi matin sur France Inter Audrey Pulvar, à propos de son père, Marc Pulvar. Marc Pulvar, figure du syndicalisme martiniquais, mort en 2008, est accusé de pédocriminalité par trois femmes de sa famille. "Ça n'était pas à moi de le faire", a expliqué l'ex-journaliste, adjointe à la maire de Paris et candidate aux élections régionales en Ile-de-France.
"Il faut énormément de conditions pour qu'une victime arrive à parler. Et c'est à elle de parler. Ce n'est pas aux autres de dire avant elle ce qui s'est passé quand elle n'a pas demandé que les autres parlent à sa place", a ajouté Audrey Pulvar.
"Quand vous êtes la fille d'un monstre, forcément à un moment, vous vous demandez si vous n'êtes pas un peu un monstre vous-même."
Audrey Pulvarà France Inter
"À tous ceux et toutes celles qui pensent que l'action de mes cousines, qui aujourd'hui parlent à travers une lettre, c'est-à-dire 45 ans après les faits, serait une manoeuvre politique, soit pour m'atteindre moi qui suis candidate, soit pour abîmer la mémoire de mon père : tous ceux-là, ils ont tort", a tenu à préciser Audrey Pulvar. "Je suis toujours du côté des victimes", a rappelé la candidate aux régionales.
.@AudreyPulvar : "Je sui là comme fille d'un pédocriminel. Quand vous êtes la fille d'un monstre, vous vous demandez si vous n'êtes pas un monstre vous-même" #MeTooInceste #MarcPulvar #le79Inter pic.twitter.com/baHDLsgVTU
— France Inter (@franceinter) February 15, 2021
"Les violences sexuelles et à l'égard des enfants sont extrêmement répandues. Ce qu'il faut faire, ce n'est pas seulement réparer ou écouter la parole des victimes, c'est faire en sorte que ça n'arrive plus, a ajouté Audrey Pulvar. Ce sont des crimes qui détruisent profondément, tous les êtres qui sont concernés, tous ceux qui sont autour."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.