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Malgré la pluie, la sécheresse persiste

Si la semaine s'annonce pluvieuse, la France n'en a pas fini avec la sécheresse. Les nappes souterraines n'ont pas pu se recharger durant l'hiver et le printemps particulièrement clément a asséché les sols précocément.

franceinfo

Radio France

Publié le 01/11/2011 23:00 Mis à jour le 02/05/2014 12:26

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A l'heure actuelle, 72 départements sont visés par des arrêtés préfectoraux de limitation de l'usage de l'eau. Premier touché, le département des Deux-Sèvres vit sous un tel régime depuis le 1er avril.

Les zones concernées se sont progressivement étendues pour englober les trois quarts du territoire. Seules exceptions : la région Nord, le Calvados, les Côtes-d'Armor, les départements pyrénéens à l'exception de la Haute-Garonne, l'Aude, les Bouches-du-Rhône et la Côte d'Azur, la Corse, trois départements lorrains, les Ardennes ainsi que la Creuse et le Puy-de-Dôme.

Hiver sec, printemps chaud

Pour Météo France, cette situation résulte de deux phénomènes bien distincts.
_ Dans un premier temps, le déficit de pluie durant l'hiver n'a pas permis aux nappes souterraines de se recharger en eau. Les déficits ont dépassé 20 % dans de nombreuses régions : ( Nord-Pas-de-Calais, Picardie, Franche-Comté, Nord des Alpes, Centre, Poitou-Charentes et Limousin. Selon le Bureau de recherche et de géologie minières, au 1er juin, 79% des réservoirs affichaient un niveau inférieur à la normale.

Dans un deuxième temps, le printemps a été exceptionnellement chaud et sec. Ainsi en mars, seules les régions méditerranéennes ont connu des pluies abondantes, le déficit de pluie à l'échelle du pays atteignant 24%.
Avril a été plus chaud de 4°C par rapport à la moyenne de la période 1971-2000, le déficit pluviométrique s'établissant à -29%.
En mai, les pluies étaient inférieures de moitié à la normale mensuelle, les températures restant également élevées sur tout le pays (+2,4°C).
Au total, le printemps a été le plus sec des cinquante dernières années et le plus chaud depuis le début du XXe siècle.
Au premier juin, les sols connaissaient un niveau de sécheresse jamais atteint au cours des 50 années passées. La fonte des neiges établissant elle aussi un record cinquantenaire.

Depuis juin, la pression s'est un peu détendue et la situation des sols superficiels s'est légèrement améliorée sans pour autant retrouver des conditions normales.

Xavier Renauld