Lycéens et étudiants sont désormais au coeur de la contestation
C'était l'une des inquiétudes du gouvernement : l'entrée des lycéens et des étudiants dans le mouvement contre la réforme des retraites. Le "péril jeune" semble désormais une réalité : depuis une semaine, la présence des lycéens et des étudiants dans les cortèges ne cesse de grandir, alors que les blocages d'établissements se multiplient.
Ce mardi, 379 lycées étaient perturbés dans toute la France selon le ministère de l'Education nationale, 1.400 selon l'UNL. Pour la première fois, dix universités ont été bloquées, comme Bordeaux-3, Paris-8 et Rennes-2, alors que des
assemblées générales se déroulaient dans une vingtaine d'entre
elles.
Et puis, les lycéens et les étudiants ont largement contribué à grossir hier les rangs des manifestations : entre 180.000 et 190.000 jeunes étaient dans la rue ce mardi, selon leurs syndicats. Une mobilisation record. Les organisations ne comptent pas s'arrêter là : une nouvelle manifestation est organisée ce mercredi à 11h devant le Sénat, avant une journée d'action jeudi dans toute la France.
Plusieurs membres du gouvernement n'ont pas caché leur inquiétude : "dès qu'il y des manifestations qui se répètent, dès qu'il y a des jeunes,
nous voyons s'infiltrer un certain nombre de petits groupes qui sont purement et
simplement des casseurs" notait hier Michèle Alliot-Marie. Dans un communiqué, la secrétaire d'Etat Nathalie
Kosciusko-Morizet disait "respecter le choix d'une partie
des lycéens qui a choisi de manifester contre la réforme" mais "s'inquiétait
néanmoins des violences commises par des casseurs".
Depuis plusieurs jours, des incidents parfois très violents émaillent en effet certaines manifestations, comme à Nanterre lundi ou à Lyon hier (LIRE NOTRE ARTICLE).
_ Selon le ministère de l'Intérieur, 1.158 casseurs ont été interpellés depuis une semaine.
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