L’usine Toyota d’Onnaing totalement bloquée
Le site de Toyota à Onnaing à l’arrêt depuis hier soir. Plusieurs piquets de grève des salariés bloquent l’accès de l’usine - on ne l'apprend que maintenant. Un blocage confirmé par la direction. Les employés de l’usine, qui produit habituellement 900 modèles de la Yaris chaque jour, réclament le paiement à 100% du chômage partiel.
La direction a fait savoir qu’elle avait engagé une procédure en référé pour obtenir le déblocage du site.
Le mouvement de protestation a en fait commencé il y a environ dix jours à l’appel de la CGT et de FO. Alors que l’usine a été contrainte à la fermeture à plusieurs reprises depuis le début du mois en raison de la baisse des ventes de voitures, les salariés veulent plus que les 60% de salaire brut qui leur sont versés dans le cadre du chômage partiel depuis septembre. Ils souhaitent aussi obtenir le paiement de leurs jours de grève.
“Depuis début 2009, il y a eu deux semaines de chômage partiel qui devrait être impacté sur la paye d'avril, et cela fera entre 200 et 300 euros de perte sur le salaire”, a déploré Eric Pecqueur, délégué CGT, qui promet que le blocage continuera ce week-end.
Si la direction de Toyota avance le chiffre de 5% de grévistes, la CGT affirme qu’il y en aurait 300, sur les 2.700 salariés que compte le site. Des voitures garées devant les quatre entrées empêchent également les salariés d’accéder à leur lieu de travail.
“Les piquets de grève se sont relayés toute la nuit. Plus rien ne rentre dans l'usine. Toutes les lignes, toutes les machines sont à l'arrêt”, a déclaré M. Pecqueur, selon qui c'est la première fois que la production est ainsi arrêtée dans l'usine nordiste lancée en 2001.
Selon une porte-parole de la direction “une proposition d'accord de fin de conflit avait été acceptée” hier soir par les représentants de la CGT et FO “mais a été refusée par une partie des grévistes”. Cet accord prévoyait notamment le non-paiement des heures de grève et, pour le chômage partiel, “un étalement des retenues” en mai, juin et juillet.
Mikaël Ponge, avec agences
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