Loi Bachelot : les viticulteurs en colère
Les professionnels du vin dénoncent le volet "alcool" du projet de loi "Hôpital, patient, santé et territoires"Les professionnels du vin dénoncent le volet "alcool" du projet de loi "Hôpital, patient, santé et territoires"
Les responsables de la filière viticole s'inquiètent en particulier d'un article du projet de la ministre de la Santé Roselyne Bachelot visant à restreindre fortement l'usage d'internet pour la communication sur le vin.
Autre sujet de discorde : l'interdiction de toute dégustation gratuite ou vente au forfait.
L'article 24 du projet de loi HPST dispose qu'"il est interdit d'offrir gratuitement des boissons alcooliques dans un but promotionnel ou de le vendre au forfait". En outre le projet de loi amendé restreint l'usage d'internet. "On ne pourrait plus évoquer le vin sur les sites touristiques, de presse, sur les annuaires, les moteurs de recherche...", estiment les professionnels qui y voient un bénéfice indirect pour leurs concurrents étrangers.
La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot avait indiqué le 22 février que l'interdiction de la vente d'alcool au forfait (vin à volonté avec un billet d'entrée, comme dans les open-bars), inscrite dans le projet de loi "n'empêchait pas les dégustations" dans les foires aux vins ou dans les caves. Une déclaration qui n'a pas, à l'évidence, rassuré les professionnels.
Elle a réitéré qu'elle était en revanche en faveur d'une ouverture
d'internet à la publicité pour les boissons alcoolisées, mais avec "des conditions drastiques": pas de "publicité intrusive", telle que spams ou pop-ups, interdiction sur les sites dédiés à la jeunesse ou au sport... Un "comité de suivi" devrait "regarder comment tout cela se passe", a-t-elle précisé.
Les responsables de la filière viticole bordelaise et des élus dénoncent le "nouveau pas vers la prohibition" que représente selon eux le projet de loi dont l'examen reprend lundi 2 mars à l'Assemblée.
Réunis au Conseil interprofessionnel de Bordeaux (CIVB), professionnels viticoles et élus de droite et de gauche ont affirmé que la grogne serait à son comble si les articles contestés de la loi étaient adoptés.
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