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Linselles (Nord) pleure Antoine et Vincent, ses deux enfants tués au Mali

Emotion et recueillement à Linselles, petite commune de l'agglomération lilloise. Les dépouilles de Vincent et Antoine, les deux jeunes Français enlevés au Niger et tués au Mali, ont été rapatriées aujourd'hui et installées dans une chapelle ardente. _ Dans un communiqué, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a renforcé les doutes sur les circonstances de la mort de nos deux ressortissants.

franceinfo

Radio France

Publié le 01/11/2011 23:00 Mis à jour le 02/05/2014 08:57

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Les cercueils de Vincent Delory et Antoine de Léocour sont arrivés la nuit dernière à Linselles, la commune qui les a vus grandir. Réhaussée de couronnes fleuries adossées à une pièce de brocart bleu, une chapelle ardente a été dressée dans la salle polyvalente Jacques Brel.

Les portraits lumineux des deux enfants du pays trônent près de leurs cercueils.
_ Filtrés par des policiers à l'entrée de la salle interdite aux journalistes, amis, voisins et anonymes sont venus nombreux tout au long de la journée se recueillir, prier ou laisser un message d'affection aux familles.

En attendant une marche blanche organisée ce dimanche après-midi, puis les obsèques, les Linsellois s'interrogent sur les circonstances de la mort de deux jeunes, lors de l'assaut des forces spéciales françaises en territoire malien.
Dans un communiqué, Aqmi affirme que l'un des deux otages a été tué par les tirs des forces spéciales françaises sur le convoi du commando. Les ravisseurs "ont emmené l'un des otages loin du véhicule visé mais n'ont pu prendre l'autre qui a été tué par les Français plus tard dans le bombardement et non par des balles des moujahidine", écrit l'organisation terroriste.
"Avec les frappes aériennes constantes des troupes françaises, les moujahidine ont pensé qu'ils n'allaient pas s'en tirer, alors ils ont exécuté le second otage", indique Aqmi.

"Il y a une procédure judiciaire en cours, on n'a pas à la commenter", s'est contenté de répondre le ministère français de la Défense, renvoyant aux déclarations du procureur de Paris Jean-Claude Marin.

Les premiers résultats de l'autopsie révélés jeudi ont en effet permis d'accréditer la thèse de l'exécution pour Antoine De Léocour, tué d'une balle "à bout touchant", mais pas pour son ami. "Les causes de la mort sont plus difficiles à établir pour Vincent Delory", dont le bas du corps présentait des "brûlures extrêmement importantes" et plusieurs impacts de balles, selon le magistrat.

Gilles Halais, avec agences