Les temps forts du débat sur le mariage pour tous
Le débat en chiffres
23 articles dans le projet de loi
4.999 amendements discutés
109 heures et 30 minutes de débat
2 tomes et 1451 pages pour le rapport d'Erwann Binet
Le symbole de l'article 1
C'est le premier moment fort de cette discussion sur le
mariage pour tous. Après 24 heures de discussion, l'article 1 ouvrant le
mariage aux couples de même sexe est adopté avec 294 voix contre 97 le samedi 2 février.
La PMA et la GPA
Si l'opposition a largement exprimé son refus de soutenir le
mariage pour tous, c'est sur la procréation médicalement assistée et la
gestation pour autrui que les députés de droite ont surtout attaqué le
gouvernement.
Et sur cette PMA, ils ont pu compter sur un couac du
gouvernement. Le 3 février, la ministre de la Famille, Dominique Bertinotti, se
fait recadrer par Jean-Marc Ayrault pour s'être avancée sur une date de
discussion.
Quant à la gestation pour autrui, l'opposition a tenté d'attaquer
Christiane Taubira sur la publication d'une circulaire. Mais le gouvernement
s'est contenter de répéter qu'il était contre la GPA.
Twitter pour tous
La discussion sur le mariage pour tous a aussi été
l'occasion de parler de l'utilisation des réseaux sociaux à l'intérieur de
l'Assemblée nationale. Dès la première séance vendredi 1er février,
le débat est suspendu en raison d'un message posté sur Twitter. Réaction du
député socialiste et président de la commission des lois à l'Assemblée, Jean-Jacques
Urvoas.
Un rappel au règlement basé sur un tweet. O comment une nuit Twitter est rentré dans le droit parlementaire... #directAN
— Jean-Jacques Urvoas (@JJUrvoas) February 1, 2013
Deuxième épisode: la diffusion sur un compte Twitter UMP d'une
photo d'un député socialiste (mal attribuée) jouant au scrabble pendant une
séance.
Les députés PS qui sont "de permanence" dans l'hémicycle permettent à la majorité d'être ... majoritaire ! pic.twitter.com/D7T51wIR
— Marc Le Fur (@marclefur) February 5, 2013
C'est le début d'une
incursion inédite du réseau social Twitter dans
l'hémicycle, poussant certains jeunes députés UMP (Gérald Darmanin, Guillaume
Larrivé) à réclamer l'interdiction de Twitter dans l'hémicycle (1er février).
Cinq personnalités clés du débat
Christiane Taubira, la révélation
C'est la révélation de ces dix jours de discussion à
l'Assemblée. Entre les fous rires, les passes d'armes et la poésie, elle a sans aucun doute gagné ses galons de ministres de la
Justice.
voir notre article
Hervé Mariton, inépuisable opposant
Il est resté dans l'hémicycle pendant la quasi-totalité du
débat. Le porte-parole de l'UMP à l'Assemblée a également été omniprésent au
micro de l'hémicycle et devant ceux des médias. Il a défendu un nombre incalculable d'amendements et s'impose comme le
recordman du nombre de demande de suspension de séance. Il s'est aussi fait
remarqué sur les réseaux sociaux pour ses goûts vestimentaires très colorés.
La chaîne parlementaire a consacré un reportage à "La croisade d'Hervé Mariton contre le mariage pour tous ".
Claude Bartolone, président bien assis
Le socialiste a passé l'épreuve du feu avec bonhommie. Il est resté vissé en haut de son perchoir pendant 90 heures et s'est tenu à la ligne qu'il s'était fixé avant le début de ce débat : laisser la droite s'exprimer tant qu'elle veut sans se faire déborder. Résultat : une séance marathon de 22 heures entre dimanche 3 et lundi 4 février. "C'est un grand président de l'Assemblée nationale, avec une dose d'humour remarquable, très républicain ", juge le député UMP Jacques Myard.
Christian Jacob, le taulier de l'UMP
Le chef de fil des députés UMP s'est très peu exprimer sur
le fond, mais c'était pour mieux organiser ses troupes. Les poids lourds du
parti ayant déserté les rangs, c'est lui qui s'est chargé des attaques contre Christiane
Taubira. Il a également multiplié les rappels au règlement.
Sergio Coronado, en première ligne verte
Le député EELV des Français de l'étranger n'avait pas fait
beaucoup parler de lui avant ce débat. Mais quelques une de ses sorties ont été
très remarquées. A Christian Jacob qui qualifie l'une de ses déclarations
"d'hystérique" : "Vous auriez mieux fait de me traiter de
pédé ", rétorque l'un des rares députés à avoir dévoilé son homosexualité.
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