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Les taxis arrêtent les compteurs

A Paris, Toulouse, Marseille ou encore Rennes, les chauffeurs de taxi manifestent, à l'appel de la Fédération nationale des artisans du taxi (Fnat), pour protester contre "la déréglementation de la profession" que préconise le rapport Attali.
Article rédigé par franceinfo
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Mercredi dernier, alors que le rapport Attali était rendu public, la Fnat (qui représente 50% des professionnels du taxi, soit quelque 32.000 entreprises) a vu rouge : dans l'un de ses volets traitant des professions réglementées, le rapport préconise en effet une série de mesures pour "augmenter le nombre de taxis". Attribution gratuite étalée sur deux ans de licences aux demandeurs inscrits à la fin 2007, autorisation d'utiliser la même plaque pour plusieurs chauffeurs, suppression des restrictions territoriales qui limitent le chargement des clients... Et le rapport va plus loin : une "ouverture complète" du marché des taxis permettrait, selon la commission Attali, d'avoir au total de 50.000 à 60.000 taxis à Paris et en proche banlieue contre 16.000 aujourd'hui.

La Fnat avait immédiatement répliqué qu'elle organiserait "des mouvements" pour protester contre ces projets de "déréglementation". C'est chose faite aujourd'hui. À Paris, des centaines de chauffeurs de taxi se sont rassemblés place de la République, et les centraux radio ne prennent aucune réservation.

_ À Rennes, Marseille, Toulouse ou encore Strasbourg, blocages et opérations escargot ont créé de forts embouteillages.

Les chauffeurs assureront néanmoins "le service minimum de l'heure de pointe du matin" et "les transports sanitaires en région".

Le vice-président de l'UMP, Jean-Claude Gaudin, s'est engagé hier auprès des chauffeurs de taxi à intervenir auprès de Nicolas Sarkozy pour que le projet de déréglementation de leur profession soit abandonné. Le sénateur-maire de Marseille s'est dit opposé à un projet "qui mettrait en péril toute une profession" en diminuant les revenus des chauffeurs.

Anne Jocteur Monrozier

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