Les tarifs des médecins bientôt en ligne
Besoin d’une consultation à prix raisonnable ? A partir de cet été, il suffira pour cela de comparer les tarifs moyens pratiqués par les médecins de votre quartier sur le site de l’assurance maladie (www.ameli.fr). Que les praticiens soient de secteur 1 (à tarifs réglementés) ou de secteur 2 (à tarifs libres), il sera donc plus facile de se faire une idée de la note (voire même de négocier son montant), tout en sachant que les honoraires peuvent varier selon les actes pratiqués.
Officiellement, la mesure n’est qu’une avancée technique : déjà, par téléphone, on pouvait obtenir ces informations. “Démarche d’information pour les patients, et pas de contrôle des médecins” selon l’assurance maladie, la nouvelle paraît toutefois aller dans le sens de la “moralisation” des dépassements d’honoraires réclamée par les associations d’usagers.
Vif débat sur les dépassement d'honoraires
La semaine dernière, un collectif d’associations d’usagers de la santé, le CISS, dénonçait les abus “nombreux” des médecins des deux secteurs (les médecins conventionnés sont autorisés à effectuer ces dépassements “exceptionnellement”). Par la voie de leur principal syndicat, la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), les médecins libéraux avaient répondu que les abus sont “réels mais demeurent très exceptionnels”.
Prudente sur ce débat, l’assurance maladie s’est contentée de révéler que les dépassements d’honoraires ont augmenté de 3,4% par an entre 2004 et 2006, contre 9,5% par an les quatre années précédentes. Pour son directeur, Frederic van Roekeghem, seule la négociation avec les médecins sur les tarifs pourra permettre de venir à bout du problème des dépassements. Une solution déjà tentée en 2007, mais soldée par un échec.
Selon un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales datant de 2007, les dépassements d’honoraires représentaient 2 milliards d’euros en 2005, soit environ 10% du montant total des honoraires. Ces dépassements ne sont pas pris en charge par l'assurance maladie, ils peuvent l'être en partie par les complémentaires santé.
Marie Blondiau
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