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Les syndicats satisfaits de l'ampleur de la mobilisation

800.000 personnes ont manifesté aujourd'hui en France contre la politique économique et sociale du gouvernement, selon les chiffres de la CGT. Une mobilisation qui surprend agréablement les syndicats. L'enseignement, la justice et la SNCF ont été perturbés par les arrêts de travail.
Article rédigé par franceinfo
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Ils étaient entre 9.000 et 18.000 à Toulouse. De 8.000 à 20.000 à Bordeaux. Entre 12.000 et 50.000 à Marseille. Et des milliers aussi à Tarbes, Caen, Lyon, Grenoble ou encore Saint-Etienne.
_ Au total, la CGT estime que 800.000 personnes sont descendues dans la rue aujourd'hui. La police en a vu moins de la moitié : 380.000 manifestants, selon le chiffre officiel...

Le plus gros cortège de la journée a rassemblé, à Paris,
31.000 personnes selon la police, 60.000 selon la CGT. Les manifestants ont défilé de République à Nation derrière une banderole indiquant "Ensemble agissons pour l'emploi, les salaires, les conditions de
travail et les retraites".

La mobilisation a été également importante dans les écoles, où cette grève est la plus suivie depuis la rentrée scolaire. Dans le primaire, de 29,8% (selon le ministère) à 52% des professeurs (selon les syndicats) ont cessé le travail. Ils étaient moins nombreux dans le secondaire : de 14,9% à 40% selon les sources.

Dans les transports, le service minimum a évité la pagaille. 65% des TGV
circulaient, de 35% à 75% des TER, 50% des Transiliens, et de 50% à 60% des Corail.
_ A Paris, bus, tramways, métros et RER étaient proches d'une activité
normale sauf le RER B. En province, les transports urbains
ont été peu affectés dans la majorité des cas.

Les cinq syndicats qui avaient appelé à la mobilisation (CGT, CFDT, FSU, Solidaires et Unsa) se disent en tout cas satisfaits. Ils voulaient avant tout faire pression sur le gouvernement et plus particulièrement sur Eric Woerth, qui vient d'être nommé ministre du Travail et qui sera donc chargé de la réforme des retraites.
_ Bernard Thibault, de la CGT, espère "qu'avec la consultation électorale et cette nouvelle mobilisation, le chef de l'Etat va prendre conscience qu'il est nécessaire d'infléchir sa politique".

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