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Les syndicats de Total appellent à durcir le mouvement

L'ensemble des syndicats de Total appelle à durcir le mouvement de grève dans les raffineries et les dépôts pétroliers. Ils agitent la menace d'une pénurie d'essence. Six heures de discussions avec la direction du groupe pétrolier dimanche après-midi ont abouti à une impasse. Les salariés grévistes refusent les propositions de reconversion du site de Dunkerque et demandent une table ronde sur le raffinage en France.
Article rédigé par franceinfo
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Actualisé à 7heures

Hier soir au pied de la tour Total, sur le parvis de La Défense, les syndicats de Total ne s'embarrassent pas de pincettes : “Nous invitons les automobilistes à se rendre dans les stations service”, lance Charles Foulard, le coordinateur national de CGT chez Total. Le ton est donné. Les syndicats jouent sur la peur réelle ou supposée de pénurie d'essence rapide - les avis sont partagés là-dessus - pour faire pression sur la direction du groupe et le gouvernement. “Nous allons appeler les salariés à durcir le mouvement, à l'amplifier, à accélérer les procédures d'arrêt des installations puisqu'il semble que le groupe Total et le gouvernement n'ont pas mesuré la détermination des salariés”, prévient Charles Foulard.

Pour l'instant, sur les douze raffineries françaises, les six gérées par Total sont en grève. Mais le mouvement pourrait s'étendre. Les salariés du géant américain Exxon ont annoncé qu'ils cesseraient le travail mardi.

Les syndicats de Total n'ont en effet pas avancé uniquement des revendications maison. Lors des six heures de négociations tendues qui ont eu lieu au siège du groupe pétrolier, ils ont demandé une table ronde sur l'avenir de l'ensemble de l'activité raffinage en France, dans un contexte de baisse de la consommation en Europe.

La direction a accepté le principe de cette table ronde, mais son engagement a semblé trop vague aux syndicats. Sur le cas de la raffinerie des Flandres, les deux parties n'ont pas pu tomber d'accord. La direction ne veut discuter que de la reconversion du site quand les syndicats exigent la reprise de l'activité raffinage.

Lors d'un entretien en fin d'après-midi avec le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi, le PDG de Total, Christophe de Margerie, a promis de “tout faire” pour maintenir une activité industrielle sur place, et le ministre assure qu'il n'y aura pas de suppression d'emploi.

Il s'agirait de transformer les installations en port méthanier. Les syndicats refusent cette proposition et demandent le maintien pur et simple du raffinage à Dunkerque.

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