Les syndicats de la SNCF appellent à amplifier et élargir le mouvement

La mobilisation ne s'est pas interrompue à la SNCF. Même si elles sont plus faibles qu'en début de semaine, des perturbations sont toujours constatées dans le trafic ferroviaire ce dimanche, avec deux TGV sur trois en circulation, un Corail sur trois, un TER sur deux ou encore un Transilien sur deux.

Un TGV sur deux en circulation ce lundi

Et ce n'est pas terminé, à en croire les organisations syndicales de la SNCF : quatre fédérations étaient réunies cet après-midi à Montreuil, en région parisienne, pour appeler les cheminots à redonner une nouvelle vigueur au mouvement de contestation. "Le chef de l'Etat et le gouvernement méprisent le peuple" affirme Didier Le Reste, patron de la CGT-Cheminots,
première organisation du secteur. "Nos fédérations proposent aux cheminots qui ont suspendu le
mouvement et à ceux qui n'y sont pas encore entrés de se
réengager et de s'engager résolument dans l'action de grève".

Lire ici les prévisions de trafic pour ce lundi.

Métallurgie, fonction publique et énergie mobilisés ?

Selon Didier Le Reste, les cheminots ne seront pas seuls à se mobiliser : "Le début de la semaine verra un élargissement, assure Didier Le Reste, avec des décisions d’actions plus soutenues dans le transport routier, l’énergie, les postes et télécommunications, la métallurgie, la fonction publique et territoriale, le commerce… Un nouvel appel à la grève est lancé à la RATP à partir de demain. Les salariés d’Eurotunnel sont appelés à une grève reconductible."

La semaine s'annonce décisive pour la contestation contre la réforme des retraites. Les routiers doivent entrer massivement dans le mouvement ce dimanche à partir de 22h, les douze raffineries de la métropole sont toujours en grève, alors qu'une nouvelle journée interprofessionnelle de grève et de manifestation est prévue mardi.

"Je crois qu'on est clairement à un tournant" reconnaissait ce matin le
ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire. "Ce que je
souhaite, c'est que la raison l'emporte et que cette réforme
puisse être adoptée dans les jours à venir".

Au contraire, syndicats et parti socialiste appellent le gouvernement à "suspendre le débat parlementaire" et à revenir à la table des négociations. Le vote solennel du projet de loi est prévu mercredi au Sénat.