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Les salariés piègent leur imprimerie en liquidation judiciaire

L'imprimerie VG Goossens, à Marcq-en-Baroeul, est en liquidation judiciaire depuis début septembre. Deux des 127 salariés sont en grève de la faim depuis sept jours. Jeudi, certains ont installé trois bonbonnes de gaz sur le toit de l'entreprise. Pour attirer, enfin, l'attention sur eux...
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Maxppp)

"Les salariés sont déterminés. Je ne vous garantis pas que ces bonbonnes de gaz ne seront pas utilisées" , prévient Olivier Debels, le représentant syndical. Pour attirer l'attention sur leur situation, les salariés de l'imprimerie VG Goossens, à Marcq-en-Baroeul, dans le Nord, semblent prêts à tout. 

Le tribunal de commerce a prononcé, le 5 septembre, la liquidation judiciaire de l'entreprise, qui imprime des emballages alimentaires pour de grandes marques. Depuis, les 127 salariés se battent. Deux sont en grève de la faim depuis sept jours. Et jeudi, des salariés ont installé trois bonbonnes de gaz sur le toit de l'entreprise. "Demain, il va falloir passer la vitesse supérieure, pourquoi pas occuper la gare, aller à l'aéroport ?", menace Olivier Debels.

"On est des oubliés. Si je dois mourir sur mon matelas, je mourrai sur mon matelas" (un gréviste de la faim)

Le groupe belge Van Genechten Packaging, à qui appartient l'imprimerie, "fait des bénéfices et a de bons résultats" , selon Pascal Catto, secrétaire général URI CFDT régional. Malgré tout, il s'est vu retirer toute obligation de financer un Plan de sauvegarde de l'emploi. Ce que ne comprennent pas les salariés... qui demandent donc un PSE digne de ce nom.

"On est des oubliés. Si je dois mourir sur mon matelas, je mourrai sur mon matelas. Je suis décidé à le faire" , raconte l'un des deux grévistes de la faim, Stéphane Schillers, manutentionnaire de 48 ans. Son collègue gréviste de la faim, Bruno Vansteenkiste, 48 ans lui aussi, enchaîne : "On commence à devenir faible. On a travaillé jusqu'au bout et ils nous traitent comme de la m... On veut que l'actionnaire vienne nous voir."

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