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Les salariés de SERTA maintiennent la pression

Après avoir menacé de déverser des produits toxiques dans la Seine pour obtenir 15.000 euros de prime de licenciement, la soixantaine de salariés de l'entreprise de transport SERTA située à La Vaupalière, près de Rouen ont piégé ce matin trois camions avec des bouteilles de gaz.
Article rédigé par franceinfo
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Une dizaine de bonbonnes reliées par un filin entourent trois camions de l'entreprise qui devaient partir chargés vers Cavaillon. Les salariés menacent de les faire sauter s'ils n'obtiennent pas satisfaction. Par ailleurs, les employés de cette société de transport placée en redressement judiciaire ont chargé une remorque de foin et de paille dans le fond de la cour et menacent également d'y mettre le feu.

"Nous attendons la décision du tribunal et la nomination d'un médiateur", a déclaré Jean-Pierre Villemin, délégué CFDT au dépôt Serta de La Vaupalière, près de Rouen. "Il y a des choses qui se sont enclenchées" mais les salariés veulent "maintenir une certaine pression" , a-t-il ajouté.

Lundi, les salariés avaient voté à l'unanimité le retrait des fûts contenant près de 8.000 litres de produits toxiques qui avaient été placés au milieu de la cour de l'entreprise. Ils avaient néanmoins promis de nouvelles actions contre leur direction et les deux repreneurs éventuels qui se sont manifestés le 20 août dernier devant le tribunal de commerce d'Evreux (Eure).

Le tribunal de commerce d'Evreux a mis en délibéré au 27 août sa décision sur une liquidation judiciaire ou une reprise de l'entreprise qui emploie 150 salariés en France, notamment à La Vaupalière et à Cavaillon. "La décision pourrait intervenir plus tard que prévu", selon M. Villemin. "Quelque soit la décision, liquidation ou plan de cession, de toute façon on fera appel", a-t-il poursuivi. Les salariés de Serta ne veulent pas des candidats actuels à la reprise de la société, dont certains sont d'anciens dirigeants et qui prévoient selon la CFDT de ne conserver que la moitié des effectifs.

Serta ne compte plus aujourd'hui que 150 salariés, contre 250 en janvier avant un plan social qui avait suivi le placement de l'entreprise en redressement judiciaire en novembre 2008, selon la CFDT. Le week-end dernier, une dizaine de salariés du site SERTA de Lesquin (Nord) a rejoint le mouvement de grève.

Caroline Caldier avec agences

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