Cet article date de plus de treize ans.

Les pêcheurs s'en prennent aux dépôts de carburant

Des stations-service en rupture de stock et des files d'automobilistes à la pompe : ce sont les effets du blocage des dépôts de carburant par les marins-pêcheurs. Qui ne désarment, à la veille de leur rencontre avec le ministre Michel Barnier. Le chef de l'Etat promet une "adaptation" des aides financières.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France © France Info)

Maintenir la pression avant la rencontre, demain, avec le ministre de l'Agriculture Michel Barnier. Les marins-pêcheurs multiplient les actions dans la France entière. Les Sables d'Olonne, Cherbourg, Boulogne-sur-Mer... En tout, une vingtaine de ports sont désormais bloqués ou perturbés par le mouvement de protestation.

Symbole de leur colère face aux prix du carburant qui s'envolent, les pêcheurs s'en sont aussi pris hier au terminal pétrolier de Lavera, près de Marseille (dont le blocage a été levé cet après-midi) et aux dépôts de carburant de Sète et de La Rochelle. Résultat : en Poitou-Charentes, les automobilistes se ruent dans les stations-service pour faire le plein de peur d'une pénurie. Et de nombreuses stations sont au bord de la rupture de stock.

Ce matin, c'est au tour du dépôt de carburant de Fos-sur-Mer, le plus important de la région méditerranéenne, d'être la cible des marins-pêcheurs.

Des "compléments" au plan d'aide

Michel Barnier a tenté hier soir de calmer les esprits : le ministre de l'Agriculture s'est dit prêt à envisager une mise en place "plus rapide" et
des "compléments" à un plan d'aide aux pêcheurs déjà présenté en janvier. Un plan qui prévoit des aides à hauteur de 310 millions
d'euros sur 3 ans.

Mais il faut pour cela attendre le feu vert de la Commission européenne qui doit s'assurer que le plan est en conformité avec la législation de l'UE, stricte, sur les aides d'Etat. Bruxelles a donné ce midi son accord de principe à la mise en place immédiate d'une partie de ce plan, mais la mesure principale en termes financiers est encore à l'examen.

Sarkozy "conscient" de l'aggravation de la situation

Ce matin, Nicolas Sarkozy tente lui aussi d'apaiser la colère des marins-pêcheurs. Le président se dit "conscient" de l'aggravation de la situation : il a "demandé au gouvernement d'examiner la situation individuelle des entreprises de pêche en difficulte", annonce-t-il dans une lettre au au président du Comité national des pêches maritimes. Le gouvernement devra donc "adapter les mesures du plan à ce nouveau contexte".

Céline Asselot

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.