Les pêcheurs maintiennent la pression
Le mouvement ne cesse de s'étendre. Après Saint-Gilles-Croix-de-Vie, les Sables d'Olonne et la Rochelle, ce sont désormais les ports de Cherbourg et d'Étaples qui sont bloqués par les marins-pêcheurs. Avec leurs banderoles "Pétrole trop cher", ils empêchent tout bateau d'entrer ou de sortir.
_ Les pêcheurs bloquent également l'accès au dépôt de carburant de la Rochelle, qui alimente les stations-service du centre Ouest, et au port pétrolier de Lavera, près de Marseille. Un blocage pour marquer leur colère face à la hausse constante du prix du gazole.
Dans d'autres ports, sur la côte atlantique (la Turballe, le Croisic, Royan) en Normandie (Trouville-sur-Mer), en Bretagne (Saint-Malo) ou encore dans le Languedoc-Roussillon (Le Grau d'Agde), les pêcheurs ont opté pour la grève.
Tous attendent les résultats de la réunion prévue mercredi avec le ministre Michel Barnier. Une rencontre qui portera sur le suivi du plan d'aide de 310 millions d'euros en 3 ans pour les pêcheurs français dévoilé en janvier. Si elle s'avère décevante, les pêcheurs mèneront "des actions à terre comme en mer" préviennent les syndicats.
En attendant, 200 représentants de la profession se sont réunis ce matin à Dieppe. Ils ont décidé de la nationalisation du mouvement, pour donner plus de poids à leurs actions.
Le ministre "conscient" du problème
Le ministre, qui s'est dit "conscient du contexte nouveau et
particulièrement difficile" lié à la hausse du prix du gazole, participera aujourd'hui
à un Conseil des ministres européens de l'Agriculture et de la Pêche au cours
duquel il "prendra les derniers contacts nécessaires à l'approbation de ce plan
par les autorités communautaires".
Selon les syndicats, de nombreux navires, qui ne se déclarent pas en grève, ont d'ores et déjà cessé toute activité de pêche par manque de rentabilité. "Le prix du gazole a atteint 0,79 euro par litre cette semaine", près du
double de l'an dernier, selon Pascal Lecler, le président du comité local des pêches de
Saint-Malo. Pour un navire de 15 à 20m, les charges
de gazole représentent désormais selon lui "la moitié du chiffre d'affaires".
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