Les Parisiens sont plus exposés au chômage qu'ailleurs
Beaucoup de Français, et notamment de jeunes, viennent à Paris pour chercher du travail. Et pour cause, le bassin d'emploi y est particulièrement dense et dynamique. Pourtant, le taux de chômage dans la capitale politique et économique du pays est pratiquement aussi élevé qu’ailleurs - 9,1% au premier trimestre 2010 contre 9,5% au niveau national - et bien supérieur à celui de l'Ile-de-France, qui plafonne à 8,3%. Un paradoxe observé par le Centre d'études de l'emploi, qui publie une étude sur le sujet.
_ Autre étrangeté, c'est aussi à Paris que les périodes de chômage sont les plus longues : 14 mois au milieu des années 2000 contre 11,5 mois en Ile-de-France et 10,5 mois au niveau national.
L’explication résiderait notamment dans le fait que "les caractéristiques des emplois offerts ne correspondent pas à celles des emplois demandés", souligne le document du CCE. Autrement dit, il y a un décalage entre les demandes et les offres d'emplois pour des postes situés en outre souvent en périphérie, et donc assez loin de Paris intra-muros.
Conclusion : pour retrouver un emploi, "résider à Paris n'est pas une localisation optimale, toutes choses égales par ailleurs. Une localisation périphérique, dans la petite couronne et jusqu'aux confins de l'agglomération, mais sans aller trop loin, est préférable pour réduire la durée du chômage", estime le CEE.
Cécile Mimaut, avec agences
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