Les ouvriers d'Akers libèrent leurs cadres séquestrés
Les quatre cadres, dont le directeur général d'Akers France Philippe Bello et le directeur des ressources humaines Dominique Lasalle, sont sortis après la signature d'un premier protocole d'accord en compagnie de représentants syndicaux, avant de gagner ensemble à la mairie de Fraisses pour "signer un protocole définitif".
Ils étaient retenus depuis hier sur le site, condamné à la fermeture en juin prochain. La majorité des 117 salariés était en grève depuis le 13 janvier.
L'accord signé prévoit, outre un nettoyage des locaux par les salariés demain et une reprise du travail dès lundi, "une prime supra-légale de 20.000 euros et une prime variable, en fonction du chiffre d'affaires du site, d'un minimum de 8.500 euros aux salariés licenciés" , selon un délégué syndical (FO) qui a qualifié l'accord de "bon".
La situation paraissait pourtant bloquée avec des tractations qui s'éternisaient entre les quatre dirigeants, en contact par téléphone avec la direction suédoise, et les syndicats, consultant leur base lors d'assemblées générales à huis-clos., Les cadres retenus conditionnaient quant à eux la négociation à leur libération, après une nuit passée dans une salle de réunion de l'usine.
A Saint-Etienne, le tribunal de grande instance avait ordonné hier en référé la libération des quatre cadres. De son côté, le ministre de l'Industrie Christian Estrosi avait estimé qu'"il ne saurait y avoir de poursuite du dialogue tant que les dirigeants n'auront pas recouvré leur entière liberté d'action" et condamné des "comportements irresponsables".
Akers a annoncé en novembre 2009 la fermeture de l'usine de Fraisses, évoquant un effondrement des commandes.
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