Les OGM bientôt bannis de France ?
A peine évoquée… et déjà battue en brèche, l’idée de geler les cultures et la commercialisation des OGM en France fait du bruit. « La question n’est pas tranchée » s’est empressé de dire Michel Barnier. Le ministre de l’agriculture s’adressait justement à un parterre de céréaliers et de producteurs d’oléagineux, à Tours.
Il a juste expliqué que le président de la République trancherait après le Grenelle de l’Environnement, prévu fin octobre. Une loi OGM sera alors présentée au Parlement.
De quoi temporiser les ardeurs de Jean-Louis Borloo, qui confiait au journal Le monde : « sur les OGM, tout le monde est d’accord : on ne peut pas contrôler la dissémination. Donc on ne va pas prendre le risque. » Le ministre de l’environnement avait confié à des parlementaires, en début de semaine, qu’il préparait un gel de la commercialisation des semences OGM, tout en autorisant la poursuite des recherches en laboratoire.
Un gel plutôt qu’un moratoire… le mot fait peur. Un moratoire serait même illégal au regard du droit européen, selon un porte-parole de la Commission. Parce que les autorisations de commercialisation sont données au niveau communautaire. Si la France interdisait les OGM, elle s’exposerait à une procédure d’infraction.
Pour l’heure, les associations ont plutôt réagi positivement. L'Alliance pour la planète, qui regroupe 70 associations écologistes dont Greenpeace, applaudit et « engage le ministre à transformer l'essai ».
Le groupe OGM du Grenelle de l’Environnement doit se réunir une nouvelle fois demain, avant le Grenelle proprement dit, fin octobre. Ce sera l’occasion de reparler de la loi OGM, un texte qui devrait durcir le contrôle sur les cultures OGM, encadrer leur autorisation, et instituer une Haute autorité sur les biotechnologies.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.