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Les obsèques de Vincent Delory et d'Antoine De Léocour ont eu lieu à Linselles

Antoine De Léocour et Vincent Delory, les deux jeunes Français enlevés au Niger par un commando d'al-qaïda la semaine dernière, puis tués au Mali, ont été inhumés dans leur ville d'origine, à Linselles, dans le Nord. Le président de la République, Nicolas Sarkozy, a assisté à la cérémonie. 600 personnes avaient pris place dans l'église et des centaines d'autres se tenaient sur le parvis.
Article rédigé par franceinfo
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Le parvis de l'église de Linselles s'est couvert de fleurs blanches. Des centaines d'anonymes, accompagnés de nombreux journalistes y ont pris place pour assister de loin à la cérémonie qui se tenait à l'intérieur. Près de 600 personnes avaient de leur côté pris place dans l'église comble : familles, amis, et officiels, dont le président de la République, Nicolas Sarkozy. Il a expliqué ce matin qu'il considérait comme son “devoir” de “participer aux obsèques de nos deux jeunes compatriotes qui ont été assassinés de façon aussi sauvage et aussi barbare”.

Les cercueils des deux amis, âgés de 25 ans, sont arrivés chacun dans un corbillard gris et la messe a débuté, célébrée par le curé de Linselles, Gérard Bogaert, et l'archevêque de Lille, Laurent Ulrich. Devant les parents des deux Français, la fiancée nigérienne d'Antoine De Léocour et sa famille, l'archevêque a qualifié les deux victimes d'“hommes de paix qui ont été violentés”. “Antoine et Vincent, vous vous apprêtiez à vivre un moment de bonheur. La violence a broyé l'amour et l'amitié. Les mots nous manquent”, a lancé l'archevêque dans son homélie, ajoutant que “la bête immonde du terrorisme veut paralyser les hommes de bien”.

Une messe parallèle en mémoire des deux jeunes hommes doit avoir lieu ce soir à Niamey pour les chrétiens du Niger.

Antoine De Léocour et Vincent Delory avaient été enlevés par un commando d'Al-qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), à Niamey le 7 janvier, dans un restaurant. Le premier se préparait à fêter son mariage, et le second, tout juste arrivé de France, devait lui servir de témoin. Les deux jeunes gens ont été tués au Mali quelques heures plus tard, lors de l'intervention de l'armée française pour stopper les terroristes. L'armée et le parquet de Paris affirment qu'ils ont été tués par leurs ravisseurs. L'enquête se poursuit pour déterminer les circonstances exactes de leur mort.

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