Les New Fabris reçus au ministère
On beaucoup parlé du dossier New Fabris pour le "chantage à la bombe" auquel les salariés se sont livrés, mais ce temps fort médiatique et spectaculaire a peut-être occulté leurs revendications.
Ils auront l'occasion de les défendre aujourd'hui, en étant reçus à Bercy en début d'après-midi par le ministre de l'Industrie Christian Estrosi.
_ Le 16 juin, l'entreprise de Châtellerault (Vienne) avait été mise en liquidation judiciaire.
Les "New Fabris" - qui ont (voir nos articles) - menacé de faire sauter le site avant de voter lundi le retrait des bonbonnes de gaz - exigent le versement d'ici au 31 juillet de 30.000 euros de primes de la part de leurs deux principaux clients, Renault et PSA Peugeot-Citroën, en plus des indemnités légales, pour chacun des 366
employés.
_ Soit dix millions d'euros au total.
Rachat des stocks
Mais les discussions s'annoncent complexes, puisqu'on imagine mal les deux constructeurs automobiles mettre la main au portefeuille pour adoucir le sort d'un sous-traitant.
_ Les deux groupes se sont toutefois engagés à racheter les stocks
qui leur étaient destinés "sous condition de la qualité et de la
quantité des stocks" et "sous réserve que le montant de ce
rachat soit consacré aux indemnités des salariés".
D'autant que Christian Estrosi lui-même semble dubitatif sur l'obtention d'une prime de cette importance.
_ "Je ne veux pas privilégier la prime. (...) La prime c'est
une impasse (...) parce qu'au terme de la prime, il n'y a plus
de boulot et il y a des territoires totalement dévitalisés", a
expliqué le ministre.
Ajoutant "J'étudie toutes les pistes de revitalisation et de
retour à l'emploi, parce que le retour à l'emploi c'est pour moi
beaucoup plus de dignité que le seul départ avec une prime".
Matteu Maestracci avec agences
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