Les "mandarins" dans la rue contre la loi hôpital
Combien étaient-ils, dans les rues de France aujourd'hui, à défiler contre la future loi Bachelot ? Comme à chaque fois, les chiffres font le grand écart. Paris a semble-t-il accueilli le cortège le plus important : 3.200 personnes selon la police, 14.000 selon la CGT. Des défilés plus modestes ont eu lieu en régions, dans une trentaine de villes, dont Marseille (500 à 1.000 personnes) ou Rennes (350 à 450).
_ Le 28 avril, la manifestation parisienne, qui était alors un défilé national, avait réuni entre 8.000 et 20.000 personnes.
“Pour la qualité d'accès aux soins. Défendons l'hôpital public. Contre les suppressions d'emplois. Contre l'hôpital entreprise”. Malgré les concessions faites lundi par Nicolas Sarkozy, le projet de loi fait toujours l'unanimité contre lui, dans le milieu médical.
Pas étonnant, puisque les retouches, qui visaient à rééquilibrer les différents pouvoirs dans l'hôpital, laissent toujours en première ligne le directeur, au détriment de la communauté médicale.
Pas étonnant donc que, dans les différents cortèges aujourd'hui, on retrouve un certain nombre de "mandarins" - chefs de service, professeurs de médecine...
La loi n'est pas encore votée ; le texte est toujours en discussion au Sénat. Et d'ailleurs, de plus en plus de voix s'élèvent, y compris dans la majorité, pour demander que soit abandonnée la procédure d'urgence au Parlement.
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