Les mal-logés : épreuve d'endurance entre le gouvernement et le DAL
Quelques dizaines de personnes, essentiellement des femmes d'origine africaines, se sont à nouveau installées cette nuit rue de la Banque.
Une délégation du DAL a été reçue hier après-midi pendant deux heures par le cabinet de la ministre du Logement, Christine Boutin.
"La rencontre aurait pu très mal se passer ", a déclaré à la sortie le président de DAL Jean-Baptiste Eyraud. Mais ce ne fut pas le cas. Statu quo pour l’instant. "Nous serons amenés à nous revoir dans les jours qui viennent", a-t-il ajouté. Les mal-logés resteront pour l'heure sur le campement, aux abords de la Bourse.
L'association exige le relogement de quelque 300 familles qui vivent dans des hôtels de fortune, des foyers, ou chez des tiers dans l'attente d'un logement social. Le campement rue de la Banque est régulièrement
démonté par les forces de l'ordre "Dès que quelqu'un s'assoit sur le trottoir, les policiers l'obligent à se lever", explique encore Jean-Baptiste Eyraud.
Christine Boutin réclame au DAL la liste des "personnes prioritaires à l'accès au logement selon les critères" de la loi sur le Droit au logement opposable (DALO). La ministre entend, sur cette base, trouver une solution pour toutes les familles, en anticipant "l'effectivité de la loi au 1er janvier 2008". Réponse de Monsieur Eyraud : "nous ne fournirons la liste des familles que si nous sommes assurés d'une solution de relogement pour toutes."
La ministre, qui avait déjà reçu le DAL le 26 octobre, assure qu'elle "ne cédera à aucune pression de la rue". Dans l’intérêt des personnes les plus fragiles…
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.