Les jeunes durcissent leur mouvement contre la réforme des retraites
C'est près de 10% des lycées français qui sont perturbés pour l'instant.L'UNL affirme que 550 établissements sont bloqués. Aucune confirmation du ministère pour le moment.
A Paris,une trentaine d'établissements seraient bloqués comme le lycée Hélène-Boucher, Chaptal, Jacques-Decour et Voltaire. Au lycée Maurice Lavel, les élèves n'ont pas hésité à se servir des panneaux métalliques du chantier du tramway, voisin de l'établissement.
Cet après midi, un rassemblement est prévu devant le siège du Medef, le patronat, à 15h30.
Des rassemblements s'organisent devant les lycées. En Val-de-Marne, on en compte 19. Le plus imposant est celui du lycée Robert-Schuman de Charenton-le-Pont où 500 personnes se sont réunies.
Outre le blocage des lycées, il y a des manifestations dans les rues un peu partout en France. 20 000 personnes, dont une grosse partie de lycéens, ont défilé à Toulouse, selon les organisateurs. A Montpellier, 1 500 personnes ont manifesté ce matin.
"Les chiffres vont probablement augmenter d'ici à ce soir car nous n'avons pas encore toutes les remontées" affirme Victor Colombani, le président du syndicat lycéen.
Hier, à Paris, 135 lycées étaient perturbés, d'après le ministère de l'Education nationale, 400 selon l'UNL. Et plusieurs manifestations spontanées ont eu lieu en province.
Des échauffourées signalées lors de manifestations
Ces échauffourées entre les forces de l'ordre et les jeunes se sont produites devant les lycées Paul-Eluard à Saint-Denis et Jean Jaurès à Montreuil en Seine-Saint-Denis.A Montreuil,certains jeunes auraient jeté des pierres sur les policiers. Un jeune de 16 ans a été "légèrement blessé au visage par un tir de flash-ball" a déclaré la préfecture du département.
A Nimes, dans le Gard, des incidents ont éclaté tôt ce matin. Les lycéens ont incendié une voiture.
A Chambéry, trois manifestants ont été interpellés lors d'un rassemblement. 200 à 300 personnes étaient réunies devant un lycée lorsque des manifestants ont mis le feu à une poubelle. Pompiers et pelotons de gendarmerie ont reçu des jets de pierres.. Les forces de l'ordre ont répondu à l'aide de grenades lacrymogènes.
Les étudiants aussi continuent les blocages. L'Université Rennes 2 a fermé ses portes ce matin "pour des raisons de sécurité". Hier soir, "une cinquantaine d'anarchistes autonomes et quelques lycéens ont pris des barrières pour bloquer l'accès au campus" a déclaré Marc Gontard, le président de l'Université.
Ecoutez Hugo Melchior, un étudiant en Master 2 d'histoire et militant de Sud Education.
Le blocage de la faculté a été voté la veille par un millier d'étudiants. Une nouvelle assemblée générale aura lieu cet après midi pour décider de la suite du mouvement. Selon la direction de l'université, les cours reprendront normalement demain matin.
Najet Benrabaa, avec agences
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