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Les jardins du souvenir fleurissent pour la Toussaint

C’est la Toussaint ce dimanche. _ De nombreux français vont aller fleurir les tombes de leurs chers disparus. _ D'après une étude du CREDOC (Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie), près de neuf Français sur dix se rendent au cimetière au moins une fois dans l'année. _ Et la crémation continue sa progression en France.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Radio France ©RF/Nathanael Charbonnier)

Neuf français sur dix vont au cimetière au moins une fois chaque année. Sept sur dix s’y rendent, au moins de temps en temps, à la Toussaint.
De plus en plus souvent, ils vont fleurir un columbarium car, si une majorité de morts sont encore enterrés, une part croissante est en effet incinérée.
La crémation, qui n'était choisie que pour 1% des obsèques en 1979, en concernait 28% en 2007, selon le CREDOC.
Pour la chambre syndicale nationale de l'art funéraire (CSNAF), 44% des Français envisagent l'incinération, contre 37,5% favorables à l'inhumation.
Ces intentions de crémations sont fortes surtout chez les plus jeunes, les moins religieux et ceux qui ont assisté à une crémation à leur dernière cérémonie.
Les plus de 80 ans sont 68% à souhaiter un enterrement traditionnel.

_ D'après des statistiques publiées par le gouvernement, le nombre
d'incinérations a doublé en dix ans pour dépasser les 152.000 en

  1. “La diminution de la pratique religieuse chrétienne ces dernières années joue un rôle dans la baisse de l'inhumation au profit de la crémation”, explique le CREDOC pour qui ce dernier choix est “beaucoup plus fréquent chez les non-croyants et les
    non-pratiquants”.
    Les Français choisissent l'inhumation pour des questions religieuses (34%) et en raison des traditions familiales.
    En cas de crémation, ils sont 47% à souhaiter que leurs cendres soient dispersées, 24% souhaitent une urne et 14% laisseront d'autres personnes décider de leur sort.

    _ Le parlement a d’ailleurs légiféré pour donner un statut aux cendres humaines, qui en étaient jusqu'alors dépourvues.
    La loi du 19 décembre 2008 précise que l'urne peut être conservée dans un columbarium ou dans un caveau de famille, mais pas au domicile des proches. Les cendres peuvent être déposées dans le jardin du souvenir du cimetière.
    Pour une dispersion en pleine nature, il faut faire une déclaration à la mairie du lieu de naissance du défunt.

    _ Si les français sont de plus en plus favorables à la crémation, ils sont 52 % à souhaiter une cérémonie religieuse pour leurs obsèques.
    C'est ce que révèle un sondage d'Opinionway publié hier par le Service catholique des funérailles(SCF).

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