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Les inégalités hommes-femmes toujours importantes en dépit de progrès

A l’occasion de la journée de la femme, une étude publiée par l’Insee dans l’ouvrage "Regards sur la parité" démontre que le statut de la femme s’est amélioré ces dernières décennies même si des progrès restent à faire. Une femme est toujours moins bien payée qu’un homme, travaille plus à temps partiel et doit assumer la majorité des tâches domestiques.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Franceinfo (Franceinfo)

La société avance vers l’égalité hommes-femmes…lentement. Et
dans tous les domaines le chemin vers la parité semble encore très
long.
Selon l’étude publiée par l’Insee, les inégalités sont
particulièrement flagrantes dans le domaine de l’emploi même si elles se sont
réduites en vingt ans. Ainsi, en 1990 les femmes étaient 59% à travailler. 20
ans plus tard, en 2010, la proportion est montée à 66% (contre 75% chez les
hommes).

Par ailleurs, les femmes sont toujours plus nombreuses que
les hommes à exercer une activité à temps partiel. 33% contre 7%.

Enfin, concernant le salaire, une femme gagne toujours moins qu’un homme. L’écart
est d'environ de 25%.

Le montant des retraites, reflet des inégalités au travail

Ces inégalités dans le domaine de l’emploi se retrouvent
également dans le partage des tâches ménagères qui restent toujours un domaine "réservé" aux femmes.
En 2010 elles ont passé 4 heures, soit 1 heure et 48 minutes de
plus que les hommes, à s’occuper de la gestion du quotidien. En 1986 l’écart
montait à 3 heures en moyenne. Un chiffre à prendre avec recul. Cette baisse de
40% en un quart de siècle n’est pas dû à une plus grande activité masculine mais
bien au fait que les femmes y passent moins de temps.

Reste également une profonde différence entre les hommes et
les femmes, reflet des inégalités du marché du travail : les retraites.
Celles des femmes sont très inférieures à celles des hommes. Ainsi en 2008 une
femme touchait en moyenne 833 euros. Deux fois moins qu’un homme (1.743
euros).
Plusieurs mécanismes permettent d’atténuer ces écarts, comme les
pensions de reversions. Au final, les retraitées vivant seules ont un niveau de
vie inférieur de 10 à 20% à celui des hommes ou des retraités vivant en couple. 

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