Les glaneurs, victimes collatérales de la crise
On les appelle "glaneurs", en référence aux "glaneuses" qui, autrefois, récupéraient dans les champs ce qui n'avait pas été moissonné... Le glaneur moderne récupère ce qui n'a pas été vendu - à la fin des marchés, ou dans les poubelles des commerçants. Pas franchement par choix, on l'aura compris, mais par nécessité.
Martin Hirsch, le Haut commissaire aux solidarités actives, avait commandé une étude sur le sujet au Cerphi - le Centre d'étude et de recherche sur la philanthropie. Celui-ci a effectué une quarantaine d'entretiens dans 19 sites.
_ Où l'on apprend que les glaneurs ont des profils très divers - et un logement, le plus souvent. Les glaneurs ne sont pas forcément les plus pauvres des pauvres ; ceux-ci ont droit à des aides alimentaires plus directes. Les glaneurs, eux, y ont recours ponctuellement - ou non...
Bien vécu quand il est perçu comme “une optimisation des ressources disponibles”, le glanage peut alors même perdurer quand la situation s'améliore.
_ En revanche, lorsqu'il est un “dernier recours”, il est associé à un fort sentiment
de honte.
Partant de ce constat, Martin Hirsch a demandé aux associations d'aide alimentaire et à la fédération des entreprises du commerce et de la distribution “de réfléchir aux moyens de faciliter la mise à disposition des invendus et la diversification des produits proposés par l'aide alimentaire”.
_ A suivre, donc.
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