"Les gens du voyagene souhaitent pas être en stationnement illicite: nous comprenons le désarroides chefs d'entreprise, des riverains, on le comprend, mais nous n'avons pasfait ce choix d'être dans ces situations et on ne nous fait aucune propositionde stationnement licite ", a expliqué vendredi à Nantes Christophe Sauvé, le présidentde l'Association nationale des gens du voyage chrétiens.Confrontés à une pénuriede places de stationnement d'hiver, indispensables pour la scolarisation deleurs enfants, et aux tensionsavec les riverains, les représentants nantais des gens du voyage veulent enrayerl'escalade et trouver une solution.En plus des 168 placesqui manquent encore sur l'agglomération par rapport aux prévisionsdémographiques du schéma départemental des aires de stationnement, les gens duvoyage doivent faire face cet hiver à la perte temporaire de 42 places sur 211,pour cause de réfection, soit 25% de la capacité d'accueil.Des tensions croissantes 200 familles seraientconcernées, selon Christophe Sauvé. Plusieurs dizaines se sont donc installéessur des parkings d'entreprises ou de particuliers, entraînant des tensionscroissantes.Outre la demande que les élus et lapréfecture de Loire-Atlantique trouvent rapidement une solution temporaire pourcompenser les 42 places manquantes, les représentants des gens du voyage ontrappelé la solution : des "terrains familiaux". Une solution qui règlerait, seloneux, beaucoup de problèmes, y compris celui de la construction des aires destationnement, très lente du fait des nombreux recours de riverains. En Loire-Atlantique, lesgens du voyage possèderaient selon eux environ 2.000 "terrainsfamiliaux", mais la législation leur interdit d'aller y stationner, mêmetemporairement et d'y faire installer l'électricité, l'eau et les sanitaires,sous peine de tout faire enlever et remettre en état sous astreinte judiciaire."Sur les terrains familiaux, nousdemandons juste à avoir l'autorisation de nous poser pour le temps descolarité, on ne demande pas à ce que ces terrains deviennentconstructibles ", jure Yannick Peron, président de l'association des gens du voyage citoyens en Loire-Atlantique.