Les enfants en première ligne face à la misère
"La France ne protège pas ses enfants de la misère", déplore ATD Quart Monde, dans un communiqué publié à l’occasion du vingtième anniversaire de la Convention internationale des Droits de l’enfant. Selon l’organisation, ce sont ainsi quelque 300.000 mineurs qui, paroxysme de la misère, vivent en France "dans l’errance, d’hôtels en hébergements d’urgence".
Mais plus globalement, selon l’Insee, quelque 8 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté (908 euros par mois), dont 2,4 millions de moins de 18 ans.
Traces indélébiles
Mal-logement, malnutrition, échec scolaire : les conséquences de la pauvreté chez les enfants sont multiples et laissent souvent des traces indélébiles, prévient ATD Quart Monde, à l’initiative de cette Journée mondiale du refus de la misère, organisée depuis 1987.
_ Des enfants issus de la pauvreté, stigmatisés et condamnés à la pauvreté car, "massivement, les enfants qui échouent à l’école viennent des milieux populaires et de la grande pauvreté", et ils risquent "de vivre leur tour la précarité", souligne l’association.
"Oui, il y a dans ce pays riche deux millions d’enfants pauvres et, oui, il faut les aider à s’en sortir", admet le Haut commissaire aux solidarités actives, Martin Hirsch.
Cette Journée du refus de la misère intervient un mois après la polémique suscitée par la suppression du poste de Défenseur des enfants, remplacé par Défenseur des droits, aux prérogatives plus larges, donc plus diluées (lire ci-dessous).
Des actions de sensibilisation sont organisées partout en France, notamment à Paris, sur le parvis de l'Hôtel de Ville ou place du Trocadéro.
Gilles Halais, avec agences
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