Les défilés du 1er mai 2012 prennent un tour politique
Le cortège parisien s'est élancé à 15h de la place Denfert-Rochereau,
direction celle de la Bastille. Un défilé
de l'intersyndicale mené par Bernard Thibault et François Chérèque avec pour
mots d'ordre : emploi, pouvoir d'achat, lutte contre "le racisme et la xénophobie".
Une journée de mobilisation sur les revendications sociales
à laquelle s'est invitée cette année la campagne présidentielle française. A cinq
jours du second tour et alors que les propos du président-candidat sur les syndicats
et le "vrai travail" continuent de faire polémique, les défilés de
province ont donné le ton ce matin. "Les vrais travailleurs sont dans
la rue", "VRAI travailleur, VRAI manifestant, VRAI mécontent, VRAI
votant" ou encore "Le 6 mai faut pas que Sarkommence", pouvait-on lire sur les
vestes et les pancartes de certains manifestants lyonnais, tandis qu'à Marseille
des pancartes "Casse-toi pov con" faisaient écho aux banderoles "les
jeunes en galère, les vieux dans la misère, de cette société-là on n'en veut
pas".
"Si les gens sont
là, c'est aussi contre Sarko, même si ce n'est pas le mot d'ordre
officiel ", résume un salarié de Dassault Mérignac, qui participait ce
matin au défilé bordelais. "On
vient tous les ans mais cette année, on est un peu plus motivés après les
propos de Nicolas Sarkozy sur le +vrai travail+ " et ses "appels du
pied" aux électeurs FN, confient un peu plus loin Thomas et Aurélie, 33
ans.
Et ils ne sont pas les seuls à être descendus dans la rue aujourd'hui. Un
peu partout en France, les défilés de ce 1er mai 2012 enregistrent
des records d'affluence : 12.000 manifestants à Bordeaux, contre à peine
3.000 l'an dernier selon les organisateurs, entre 10.000 et 20.000 à Lyon,
autant sous le soleil de Marseille, contre 5.000 en 2011, entre 10.000 à 40.000
à Toulouse, presque dix fois plus qu'il y a un an.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.