Les déçus de la réforme
L'annonce d'Eric Woerth ne rassure pas les petites mains. Pis, elle noircirait même un peu plus l'horizon de leur retraite. Pour ces techniciens de maintenance, employés du bâtiment ou d'aciéries, le report de l'âge légal de départ à 62 ans n'est pas une mesure anodine. Pour Jamel, Yannick et Serge, trois salariés de l'usine automobile Bosch de Vénissieux (près de Lyon), le doute et l'incertitude face à l'avenir l'emportent.
La question épineuse de la pénibilité
La réforme prévoit de maintenir l'âge légal à 60 ans pour les salariés du privé, concernés par une incapacité d'au moins 20% et octroyée en raison d'une maladie professionnelle ou d'un accident du travail. Pour les salariés, ce dispositif ne règle toutefois pas la question de la pénibilité au travail. Ils insistent sur la difficulté de parvenir à 60 ans en bonne santé.
Des salariés résignés
Sur le chantier d'Escalquens, près de Toulouse, les employés s'attendaient à partir encore plus tard. Chez ces salariés dont les conditions de travail se sont déjà beaucoup améliorées, le fatalisme l'emporte. Chacun connaît les difficultés du métier et se résigne à partir à 62 ans.
Julie Rasplus
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