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Les cortèges syndicaux du 1er mai dopés par l'entre-deux tours

Les manifestants étaient entre quatre et huit fois plus nombreux que l'année dernière. La CGT revendique 750.000 participants aux défilés du 1er mai dans toute la France, dont un tiers à Paris. La police a compté 316.000 manifestants, soit quatre fois plus que l'an dernier. Partout les slogans s'inspiraient largement de l'élection présidentielle.

Alexandre Chassignon

Radio France

Publié le 01/05/2012 17:03 Mis à jour le 02/05/2014 15:05

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Ce n'est pas un record, mais tout de même un bon millésime pour les cortèges syndicaux du 1er mai. La CGT estime que les défilés ont réuni 750.000 personnes en France. Selon la centrale syndicale, le seul cortège parisien a rassemblé 250.000 personnes, contre 30.000 l'année dernière.

La préfecture de police note une hausse nette mais moins massive : 48.000 manifestants à Paris contre 12.000 il y a un an. Les chiffres nationaux du ministère de l'Intérieur aussi sont multipliés par quatre, de 77.000 à 316.000.

L'entre-deux tours le plus mobilisateur depuis 2002

Pour trouver des chiffres comparables, il faut remonter au 1er mai 2009, en pleine série de manifestations contre la réforme des retraites. Le cortège parisien avait alors rassemblé 65.000 personnes selon la police, 160.000 selon les syndicats (pour 1,2 million dans toute la France).

En 2007, entre les deux tours de la précédente présidentielle, la CGT estimait que 200.000 personnes avaient manifesté en France. Seul le 1er mai 2002 dépasse nettement celui de 2012 dans les statistiques syndicales. Les organisateurs des manifestations qui précédaient le second tour entre Jacques Chirac et Jean-Marie Le Pen revendiquaient 1,3 million de participants.

Des slogans très politisés

Le duel entre François Hollande et Nicolas Sarkozy était bien sûr au coeur des cortèges. De nombreux manifestants faisaient référence aux attaques du président candidat envers les syndicats. Parmi les slogans entendus aujourd'hui, "Légitime défense: virons Sarko ", ou "1er Mai 2012 sans Rolex ni bling-bling ". Si la CGT et Sud ont appelé à battre Nicolas Sarkozy, ce n'est pas le cas dans autres centrales syndicales.