Cet automne, lesmanifestations bretonnes contre l'écotaxe avaient conduit le gouvernement àrevoir sa copie et à annoncer la suspension du système. Pour montrer que lemouvement ne s'est pas essoufflé et arrêté au pied des portiques, un appel auxpropositions a été lancé. Les "Bonnets rouges" ont suscité des milliers de contributions. La synthèse va être présentée samedi à Morlaix : entre sept et dix revendications axées surla régionalisation.Un printemps des "Bonnetsrouges"Une soixantaine decomités locaux se sont montés au cours des derniers mois en Bretagne. Ils ontfait remonter quelque 15.000 doléances au collectif "Vivre, décider et travailler en Bretagne" , à l'origine du mouvement des "Bonnets Rouges".Sonporte-parole, Christian Troadec, maire divers gauche de Carhaix dans le Finistèrecompte porter vers Paris et faire respecter sept à dix revendications majeures,sinon dit-il, "un printemps des Bonnets rouges" pourrait bien éclater.Sur leur compte Twitter, les "Bonnets rouges" lancent le compte à rebours du rendez-vous samedi au parc de Langolvas à Morlaix.Les revendications expliquées et motivéesParmi les propositionsphares figurent la suppression pure et simple de l'écotaxe, une simplificationadministrative, la lutte contre le dumping social, mais aussi des revendicationsplus politiques comme la création d'une Assemblée bretonne. Cette collectivitéfusionnerait conseils généraux et conseil régional.En revanche, d'autresdoléances comme la réunification de la Bretagne et de la Loire-Atlantique n'auraient pas fait l'unanimité. Une fois les grandes revendications formulées, ellesseront expliquées et commentées par des experts, invités au parcdes expositions de Morlaix, d'une capacité de 3.200 places. Les "Bonnetsrouges" disent vouloir "remplir la salle" samedi : leur premier défi du printemps breton.