Les agriculteurs et les routiers prennent le relais des pêcheurs
Le vent de colère qui s'est levé en mer souffle maintenant sur les terres. A Boulogne-sur-Mer et Calais (Pas-de-Calais) le blocage a été levé et les marins-pêcheurs devaient repartir en mer dans la soirée, en attendant la rencontre des ministres européens de la Pêche les 23 et 24 juin. D'autres ports, comme Cherbourg ou en Bretagne, poursuivent le mouvement, mais sans prévoir d'action.
Mais le conflit s'étend de plus en plus à terre. Plusieurs dépôts sont bloqués ce matin près de Dijon, en Haute-Savoie et en Haute-Garonne par des agriculteurs qui réclament “la même aide qu'aux pêcheurs”. Hier, le syndicat des jeunes agriculteurs (JA) a bloqué le dépôt Esso de Fondeyre, au nord-ouest de Toulouse, dénoncent la hausse des charges liées à la hausse des carburants mais aussi aux produits dérivés du pétrole, qui “ont augmenté de 65% en moyenne depuis quatre ans”.
A Frontignan près de Sète, (Hérault), les CRS ont chargé une centaine de militants des JA qui bloquaient un dépôt pétrolier, selon la préfecture qui a fait état d'un blessé léger parmi les policiers.
Les mêmes revendications ont conduit des militants de la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA) à participer à une opération escargot mercredi sur la rocade de contournement de Bordeaux, à l'appel de l'Union nationale des organisations syndicales des transporteurs routiers (UNOSTRA).
Enfin, les artisans taxis, réunis aujourd'hui et demain en congrès à La Rochelle grognent aussi. Dans un communiqué, ils demandent au gouvernement de trouver une solution pour eux, sous peine d'entamer à leur tour des actions.
Grégoire Lecalot, avec agences
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