Cet article date de plus de treize ans.

Les agressions contre les médecins en forte hausse

Un généraliste violemment pris à partie par un patient à qui il refuse une prescription... À en croire l'Observatoire de la sécurité des médecins, la scène se produit de plus en plus souvent. Selon son recensement annuel, il y a eu l'an dernier 831 incidents relatifs à la sécurité des médecins.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Radio France © France Info)

C'est le chiffre le plus important jamais enregistré depuis la création de l'Observatoire de la sécurité des médecins, il y a cinq ans : en 2007, il y a eu 831 incidents relatifs à la sécurité des médecins. L'année précédente, l'Observatoire n'en recensait que 508.

Dans la moitié des cas, les médecins sont l'objets d'agressions verbales. Mais les praticiens ont aussi été victimes de vols ou tentatives de vols (238), d'agressions physiques (108), plus rarement d'actes de vandalisme ou de menaces.

Les causes en sont très variées. Le cas le plus courant est un patient mécontent du traitement prescrit (10%). Mais le grief peut aussi concerner le temps d'attente, un refus de prescription, un délai trop long pour obtenir un rendez-vous...

Il faut "prendre des mesures fortes"

Ce sont les généralistes de ville qui sont les plus souvent visés. En particulier, ceux qui exercent en Seine-saint-Denis, dans le Val d'Oise
ou dans l'Isère. Le Conseil de l'ordre note que cette hausse est "essentiellement concentrée
sur le premier semestre 2007" et qu'elle vient après "les émeutes de fin 2006
dans certaines cités de banlieue et la forte médiatisation du thème de la
sécurité". A Paris, les incidents sont en revanche très rares (2 en 2007).

La CSMF, premier syndicat de médecins libéraux, a
demandé au gouvernement "de prendre des mesures fortes pour garantir la sécurité
des médecins", assurant que "les violences subies au quotidien concernent tous
les médecins, en ville, en banlieue comme en zone rurale".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.