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Le salariés de l'automobile dénoncent la "logique financière"

Plus de 2000 salariés de l'automobile ont défilé aujourd'hui à Paris, entre la Place de l'Opéra et la Bourse. Ils dénoncent "la logique financière" des groupes et les licenciements. La manifestation a rassemblé des délégations de plusieurs entreprises du secteur automobile frappées par des plans sociaux ces derniers mois.
Article rédigé par franceinfo
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Les salariés de Continental à Clairoix (Oise), Freescale (Toulouse), Renault, Ford, Michelin à Montceau-les-Mines, Goodyear à Amiens exigent une “véritable politique industrielle” et l’arrêt des suppressions d’emploi.
“L'avenir de l'automobile est avec les salariés”, pouvait-on lire sur une banderole en tête du cortège.
“Il s'agit de dénoncer les stratégies financières des multinationales et leur volonté unique d'augmenter les marges et les profits avec pour seule variable d'ajustement l'emploi et les droits sociaux”, explique Carlos Moreira de la Fédération CGT Métallurgie.
“Nous voulons exprimer le fait que d'autres choix sont possibles en matière de politique industrielle”.
“Cent cinquante mille emplois supprimés dans la filière automobile, le pognon aux actionnaires, tout ça au nom de la crise, on ne peut le tolérer”, répétait au
micro un responsable CGT.

Criminaliser l'action syndicale

De nombreux manifestants ont dénoncé une volonté de criminaliser l'action syndicale après la récente condamnation de six ouvriers de Continental pour le saccage de la préfecture de Compiègne, dans l'Oise.

Des délégations de Thalès et de la cokerie de Carling (Moselle) dont la fermeture a été annoncée hier étaient également présents dans le cortège parisien.
Il y avait aussi des salariés de New Fabris à Châtellerault.
L’équipementier automobile est en liquidation judiciaire depuis le 16 juin.

Défilé de personnnalités politiques de gauche

Pour Cécile Duflot, la secrétaire nationale des Verts, “il y a une volonté de criminaliser le mouvement syndical qui est très nette.C'est naturel pour nous d'être présents parce que sur la question du secteur automobile, en tant qu'écologistes, on a une position très claire qui est qu'il faut qu'on engage la conversion de ce secteur avec les salariés et pour eux”.

Olivier Besancenot, porte-parole du NPA estime que “la stratégie du gouvernement jusqu'à présent c'était diviser pour mieux régner. Là, pour la première fois et venue de la base, il y a cette convergence qui commence à prendre forme et c'est un encouragement fantastique, c'est un signal envoyé à tout le mouvement ouvrier, syndical à tous les partis politiques”.

Des représentants de Total, Téléperformance et Thales, également sous le coup de plans sociaux, ont “gonflé” les rangs de la manifestation.

La CGT a proposé une nouvelle journée de mobilisation le 7 octobre, date de la Journée mondiale pour le travail décent.
Une autre est aussi prévue le 22 octobre, sur « les enjeux industriels ».

Mikaël Roparz, avec agences

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