Le ras-le bol des pêcheurs
Selon le comité de crise, le seuil de rentabilité d'un bateau ne peut être effectif qu'avec un gazole ne dépassant pas 0,30 euro le litre. Or, il atteint ces derniers jours 0,51 euros le litre. Pour certains pêcheurs, la situation est pire que lors de la dernière crise en 1993-1994.
Le ministre de l'Agriculture et de la Pêche, Michel Barnier, s'employait à être rassurant. Les délégations seront reçues.
Michel Barnier précise avoir demandé aux services de l'Etat de préparer des "propositions complémentaires" pour donner des "réponses adaptées" aux inquiétudes du secteur suite à l'augmentation du prix du gazole. Mais la peur de l'insatisfaction est toujours là et la pression est maintenue. "Nous n'allons pas nous déplacer à Paris pour rien. On ne
veut pas d'annonce de plans de casse qui passeraient de 25 millions d'euros à 50 millions, ni vivre de subventions", déclare Dominique Faou, porte-parole du comité de crise. Fin 2006, un système de compensation des hausses du prix du gasoil, le fonds de prévention des aléas à la pêche (FPAP), avait déjà été abandonné après avoir été jugé par Bruxelles incompatible avec les règles communautaires.
Parti du Guilvinec vendredi matin, le mouvement de grève et de protestation engagé par les marins-pêcheurs bretons s'est étendu aux ports de Concarneau et Lorient dans le Morbihan ainsi qu'à La Turballe et au Croisic, en Loire-Atlantique.
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