Le "plan banlieue" de Nicolas Sarkozy accueilli avec prudence
Un plan "baudruche" pour le Parti Communiste, un plan "anti-glandouille qui fait pschitt !" pour la députée socialiste Aurélie Filippetti. La "nouvelle politique pour les banlieues" présentée ce matin par Nicolas Sarkozy, si elle satisfait la majorité, n'a visiblement pas séduit la gauche.
Ni les syndicats de l'Éducation. Ils critiquent notamment les "30 sites d'excellence", qui risquent de "ghettoïser encore plus par contrecoup d'autres
établissements", selon Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU. Quant à la généralisation des "écoles de la deuxième chance", "il faut les développer mais
aussi faire réussir l'école de la première chance", estime Thierry Cadart, secrétaire général du SGEN-CFDT.
Et les syndicats s'inquiètent de ces annonces faites alors que l'Éducation nationale est sur le point de supprimer 11.200 postes en 2008. "Qui va payer ?" demande l'UNSA.
Qui va payer ? La question n'est pas propre aux syndicats de l'Éducation. Les associations aussi se demandent comment les mesures annoncées par Nicolas Sarkozy vont être financées. Le chef de l'État n'a en effet avancé aucun chiffre, si ce n'est le déblocage de 500 millions d'euros pour développer les transports en commun. La secrétaire d'État à la Politique de la ville Fadela Amara, qui avait estimé les besoins à un milliard d'euros, assure que "ce n'est pas une question d'argent, le président lance une nouvelle dynamique".
Mais les responsables associatifs, qui oscillent entre espoir et scepticisme, craignent donc un "énième effet d'annonce".
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