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Le patron de Renault Trucks accuse ses salariés en arrêt de travail d’être des "voleurs"

Il quittera ses fonctions le 31 décembre. _ Profitant de la présentation d’un nouveau camion électrique au siège de l’entreprise à Lyon, Stefano Chmielewski, président de Renault Trucks, s’en est pris à ses salariés, allant jusqu’à regretter de ne pas en avoir licenciés.
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Violent baroud d’honneur.
_ En 2009, le patron de Renault Trucks, filiale du groupe Volvo, préfère prendre des mesures de chômage partiel plutôt que de licencier. Mais depuis, affirme-t-il, l’absentéisme a fortement augmenté : "Notre absentéisme est monté de 3,5% à 12%" après ce que Stefano Chmielewski qualifie de "chômage doré".

Et le patron de Renault Trucks de se demander s’il n’aurait pas mieux fait de licencier, car "on vole l’Etat et on vole les gens qui travaillent tous les jours", explique-t-il. "Parce que 12% d’absentéisme, ça veut dire 12% de la force qu’il faut remplacer, 12% de gens qui prennent des cours de vélo le dimanche et se déclarent malades le lundi : ce sont des voleurs", accuse Stefano Chmielewski.

Côté syndical, pas de contestation de ces chiffres qui s’expliquent toutefois par la dégradation des conditions de travail, affirme un délégué syndical du groupe.
_ Les syndicats se déclarent d’ailleurs inquiets pour l’avenir et les emplois : la direction n’exclurait pas d’éventuels licenciements.

Stefano Chmielewski, quant à lui, quittera ses fonctions dans deux mois et demi. Il laissera, chez les quelque 14.000 salariés du groupe, un souvenir amer.

Rémi Brancato, Gilles Halais

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