Le nombre de candidats aux concours d'enseignant a fortement chuté à la session 2011
La baisse est particulièrement importante au concours de professeur des écoles. Il y a eu aussi très peu de candidats aux concours de second degré en mathématiques ou en sciences physiques.
Le ministère estime qu'il s'agit d'une baisse "conjoncturelle". Les syndicats y voient un signe de desaffection pour un métier de plus en plus difficile.
Le nombre de candidats au concours de professeur des écoles à la session de septembre était de 18.000, contre 34.952 à la précédente session, pour environ 3000 postes.
Pour les concours du second degré (collèges et lycées), environ 21.000 personnes se sont présentées aux épreuves écrites en novembre, contre 38.249 à la précédente, pour 8600 postes à pourvoir.
1303 candidats se sont présentés aux concours de maths pour 950 postes, contre 2771 à la session précédente. En sciences physiques, ils étaient 780, contre 1.641, pour 300 postes à pourvoir.
La chute du nombre de candidats est "purement conjoncturelle", selon Josette Théophile, directrice générale des ressources humaines au ministère. C'est une "année transitoire" due à "la mise en place de la réforme de la formation des enseignants", a-t-elle expliqué. Pour Josette Théophile, les sessions 2010 et 2011 ayant eu lieu à quelques mois d'intervalle, le "vivier" de candidats n'a pas pu se renouveler pendant ce délai.
En effet, le calendrier des épreuves a changé cette année: la session d'admissibilité pour 2011 a eu lieu au premier trimestre de l'année scolaire, sauf l'agrégation, au lieu du printemps auparavant.
Pour Josette Théophile a reconnu une baisse depuis 2006 en maths et en physique. Et pour le premier degré, la baisse n'est pas "inquiétante" car le nombre de postes à pourvoir a été divisé par deux.
Les syndicats s'inquiètent
Les syndicats SNUipp-FSU et Sgen CFDT admettent qu'il s'agit d'une année "transitoire" mais, avec le SE-Unsa, ils voient dans la baisse le signe d'une baisse d'attractivité du métier d'enseignant, "de plus en plus difficile. Ils mettent en cause la réforme de la formation qui rebute les étudiants, selon le Sgen (l'année pratique en alternance a été supprimée cette année).
"On est plus sur une lame de fond que sur du conjoncturel", estime le SE-Unsa: selon lui, jusqu'ici "les métiers de la fonction publique étaient une valeur refuge en période de crise. Or ce n'est plus le cas pour le métier enseignant".
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