Le maire de Montpellier : "Le gouvernement doit réagir dans le Sud"
A Marseille, il y a plus de policiers et cela ne semble pas changer la situation…
Depuis la période Sarkozy, où nous avons été amputés d'un grand nombre de policiers, entre 50 et 80, nous n'avons pas retrouvé un niveau qui permettrait d'atteindre une sécurité parfaite. Le gouvernement en a remis quelques-uns mais les effectifs sont toujours très bas. Donc je demande à ce qu'on remette des policiers dans les commissariats de quartiers que la ville de Montpellier a déjà construits. C'est le rôle de l'Etat et c'est mon rôle de maire de le signaler.
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Que pouvez-vous faire à votre échelle ?
Il y a une police municipale que je suis en train d'augmenter conséquemment et un système de vidéosurveillance que je suis en train de revoir entièrement avec des investissements majeurs. Mais sans la police nationale, qui doit assurer la fonction régalienne de sécurité publique de l'Etat, nous sommes au pied du mur.
Je n'ai pas envie que les événements que je vois dans les autres villes. Pour reprendre les mots du procureur de Toulouse il y a quelques jours : "je crains une radicalisation". Les villes du Sud sont prises dans cette tenaille et il faut réagir très clairement.
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A quoi ressemble le quartier de la fusillade ?
C'est un quartier populaire mais très calme, fait de commerces. Il y a un commissariat de quartier désaffecté faute de moyens policiers. Donc je demande à ce qu'il y ait des moyens supplémentaires pour que ce quartier soit sécurisé de façon normale.
Il y a une spécificité des villes du Sud ?
Aujourd'hui, deux jeunes hommes se sont fait abattre sur la commune de Montpellier, c'est la première fois que cela arrive. Comprenez mon émoi, lorsqu'en plus cela s'est reproduit à Marseille hier soir, un mois après la mort de deux autres jeunes par arme de guerre à Toulouse. Donc je demande au gouvernement de réagir.
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