Le Louvre pressenti pour prendre la barre de l'Hôtel de la Marine
C'est là que furent volés les fameux diamants de la Couronne, en 1792. Mais la Commission sur l'avenir de l'Hôtel de la Marine est décidée à ne pas laisser filer ce joyau du patrimoine français : “les immeubles qui ont abrité les activités souveraines du peuple français et qui présentent un intérêt historique et architectural majeur ne peuvent être ni vendus ni concédés. Le principe s'applique à l'Hôtel de la Marine”, écrit-elle dans l'avant-projet du rapport qu'elle remettra à Nicolas Sarkozy en septembre.
Autrement dit, l'épisode Alexandre Allard est bel et bien terminé. Cet homme d'affaires était en passe de se voir confier le prestigieux bâtiment pour une très longue durée, avec le patronage de l'ancien ministre de la Culture, Renaud Donnedieu de Vabres. Il projetait d'en faire un espace consacré à l'art et à l'artisanat. Mais le caractère patrimonial de l'ancien garde-meubles de la Couronne, puis ministère et Etat-major de la Marine, a soulevé la polémique.
Galerie du Trésor français
Pour en sortir, le Président de la République a créé une commission ad-hoc en début d'année, présidée par Valery Giscard d'Estaing. Laquelle révèle aujourd'hui qu'elle souhaite voir le Louvre à la tête d'une nouvelle institution de type musée. Le Louvre deviendrait le “partenaire privilégié” de l'Etat, une sorte de maître d'œuvre, qui serait chargé de réunir plusieurs établissements publics culturels : Mobilier national, Manufactures, musée des Arts décoratifs, Cabinet des médailles.
_ Ils constitueraient “une institution nouvelle” qui pourra présenter au public une “galerie du Trésor français”, à savoir des objets d'art ou des collections du patrimoine, sous forme d'exposition temporaire ou permanente.
L'Etat-major de la Marine quittera les lieux d'ici trois ans pour rejoindre le “pentagone à la française”, Etat-major unique que le ministère de la Défense fait construire aux portes de Paris. La Marine occupait les lieux depuis 1789.
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