Le logement, un effort financier toujours plus grand (INSEE)
Les efforts consentis
par les ménages modestes pour se loger, en pourcentage des dépenses par rapport
aux revenus, continuent d'augmenter, selon une étude de l'Insee publiée
vendredi, qui montre un phénomène similaire pour les locataires du parc privé.
La hausse n’est pas qu’une
impression. Le logement, premier poste de dépense des Français, gonfle
effectivement, mais pas au même rythme pour tout le monde. Un ménage sur deux y
consacre plus de 18,5% de ses revenus. Ce taux d’effort, calculé par l’Insee, a
augmenté de près d’un point entre 1996 et 2010.
L'effort a diminué en haut de l'échelle des revenus
Avec d’immenses différences
selon le niveau de vie. Entre 1996 et 2006, le quart de la population le plus
riche a vu son effort réduit d’environ 10%. Parmi cette catégorie, la moitié de
ceux qui sont déjà propriétaires consacrent moins de 7% de leur revenus au
logement.
A l’autre extrémité, cet
effort absorbait en 2010 un tiers des ressources des ménages les plus modestes
qui louaient dans le privé. Et cette proportion a augmenté de près de 10 points
depuis 1996.
Le logement social à l'abri
Les 18% de Français
locataires dans le parc HLM sont restés largement à l’écart de cette flambée :
leur effort a augmenté d’un point entre 1996 et 2006, avant de baisser de 0,3
point entre 2008 et 2010.
Pour cette étude, l'INSEE a comptabilisé, pour les propriétaires, les remboursements d'emprunt, les gros travaux, la taxe foncière et les charges de copropriété. Pour les locataires, les dépenses recouvrent les loyers et les charges. Dans tous les cas, le total comprend la taxe d'habitation, les dépenses d'eau et d'énergie mais les aides personnelles au logement viennent en déduction.
Le profil des ménages a
beaucoup changé depuis le début de l’étude. Les locataires qui le pouvaient
sont devenus propriétaires. Un mouvement particulièrement sensible chez le
quart de la population le plus aisé : il comptait 28% de locataires en
1996, seulement 19% en 2010.
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