Le journal intime : les mots de la vie
Trois millions de Français tiennent régulièrement un journal intime. On y retrouve des fragments de vie, mais aussi le miroir d’une époque.
Sur un cahier d’écolier, dans des carnets jaunis par le temps, des mots pour raconter sa vie. Les joies, les drames, les petits riens, la banalité : voici la trame du journal intime. Ces confessions sur papier commencent souvent quand on a dix ans, de nouveaux émois et le besoin de s’épancher. Un jardin secret qui se cultive parfois très longtemps. Noëlie a 27 ans et 24 journaux intimes. Autant dire qu’elle y a mis toute son existence depuis qu’elle sait écrire. Premier amour d’enfant, premières révoltes d’adolescente, et aujourd’hui, les débuts dans une carrière d’ingénieur. Ces écrits témoignent de ses bonheurs, de ses envies, de ses ambitions : c’est la mémoire intacte de ce qu’elle a été, et c’est exactement ce qu’elle recherche.
"J’écris quand tout va mal"
De journal mémoire aux écrits chagrins. Le journal qui sert d’exutoire. "J’écris toujours quand tout va mal", dit Gabrielle. Et elle écrit partout, sur des feuilles volantes, dans des agendas entre le rendez-vous chez le coiffeur et la liste des courses. Trente ans qu’elle y déverse les grandes crises de sa vie. Et quand elle entre tout cela dans l’ordinateur, le journal intime prend la forme d’un manuscrit. Alors, écrire pour être publiée ? Non. Juste pour aller mieux, comme dans une thérapie.
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