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Le grand retour de l'héroïne en France

C'est la drogue qui revient en force, si l'on en croit l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies, qui a rendu deux rapports sur la consommation de stupéfiants en France - le premier se penche sur la période 2007-2009, et observe ce retour ; le second s'attarde sur l'évolution depuis 1999, et montre la montée en puissance de la cocaïne.
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C'est donc le grand retour de l'héroïne. Une drogue un peu passée de mode dans les années 90, qui connaît une nouvelle jeunesse depuis trois ans. C'est la conclusion d'un rapport de l'Observatoire français des drogues et toxicomanies, qui s'appuie sur le dispositif TREND (Tendances récentes et nouvelles drogues).

L'héroïne avait connu son heure de gloire dans les années 1970 et 1980, avant de décliner. Mais, depuis 2007, on assiste à son grand retour, et à sa banalisation. La drogue est diffusée dans tous les milieux sociaux, disponible partout.
_ “Outre les populations traditionnellement usagères au sein de l'espace urbain, des consommateurs (d'héroïne) souvent plus jeunes et plus insérés socialement sont apparus”, explique l'OFDT, qui ajoute : “de nouveaux espaces de consommation se sont développés comme la scène festive”.

Comment en arrive-t-on à une telle conclusion ? En se basant sur l'accroissement du nombre de surdoses à l'héroïne (45% en 2007 contre 36% en 2006, 29% en 2004)

La cocaïne continue de se diffuser largement - c'est d'ailleurs une tendance de fond, depuis 1999. La cocaïne est la drogue des années 2000, selon l'OFDT, qui publie un second rapport sur dix ans de TREND (1999-2009).
_ Ce rapport montre que, en dix ans, le nombre d'usagers de drogues s'est accru - et diversifié. Les drogues dures ne sont plus l'apanage des milieux marginaux : elles touchent aussi les classes moyennes ou favorisées.

Quant au cannabis, qualifié de drogues des années 1990, il reste encore très présent : sa consommation s'est stabilisée, mais à un niveau élevé.
_ Le cannabis est aujourd'hui la drogue la plus consommée en France, avec 1,2 million de consommateurs réguliers, et 550.000 consommateurs quotidiens.

Et l'ecstasy ? Elle est aujourd'hui quelque peu délaissée au profit des amphétamines.

Parmi les phénomènes à surveiller, l'OFDT insiste sur la hausse de l'usage
au sein de certains groupes de la kétamine (qui peut déboucher sur des comas,
hallucinations ou troubles psychiatriques) et sur l'apparition d'injections par
voie intra-musculaire restant pourtant très marginales.

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