Le fonds d'indemnisation des victimes du 13 novembre est "extrêmement réactif"
Le premier geste du fonds d'indemnisation, c'était de prendre en charge directement les frais liés aux pompes funèbres et aux obsèques. Ensuite, très rapidement, les premières sommes ont été versées car les proches peuvent se trouver dans des situations d'urgence comme des loyers à payer. La Fédération nationale des victimes d'attentats et d'accidents collectifs (FENVAC) entre maintenant dans une nouvelle phase de travail.
"Recevoir, écouter, orienter les familles de victimes, c'est ce qu'on fait maintenant. Le système est compliqué (...) et il y a aussi des interrogations profondes", explique Stéphane Giquel, secrétaire général de la FENVAC
Il y aura, dans les semaines à venir, un débat pour définir le périmètre des "victimes". Evidemment, les familles endeuillées en feront partie, les personnes blessées physiquement aussi. Toutes les personnes présentes au Bataclan ce soir-là ont été considérées juridiquement comme victimes. Qu'en sera-t-il pour les personnes rescapées qui étaient en terrasse ? Et puis, il y a un cercle plus large mais "toutes les personnes qui ont un retentissement psychologique ne seront pas forcément prises en charge par le fonds d'indemnisation" , indique Stéphane Giquel.
Mais les victimes ne se sont pas toutes signalées, notamment plusieurs centaines de personnes présentes au Bataclan. "C'est le syndrôme du survivant : 'Je n'ai rien, j'ai vu des gens mourir et je ne me sens pas légitime à demander de l'aide'. Or il peut y avoir des répercussions psychologiques lourdes dans leur vie." , s'alarme Stéphane Giquel. Le 0800 40 60 05 est toujours en service pour répertorier les victimes potentielles.
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