Le fichier Edvige examiné par le Conseil d'Etat
Il y a urgence. C'est ce matin que le Conseil d'Etat a examiné le recours, formé par cinq associations, pour demander la suspension d'Edvige. Car, aujourd'hui, aucun décret n'est paru pour abroger le fichier policier, alors même que l'existence d'Edvige n'est plus d'actualité.
_ Le juge des référés rendra sa décision d'ici mercredi.
Une nouvelle mouture du fichier a bien été mise sur pied. Baptisé EDVIRSP, pour "exploitation documentaire et valorisation de l'information relative à la sécurité publique", le fichier exclut désormais toute donnée relative à la santé, à la vie sexuelle, à l'engagement politique, social ou religieux.
_ Sauf que EDVIRSP n'existe pas encore officiellement. Le décret n'est pas encore paru. Et Edvige, lui, est toujours opérationnel. Les policiers continuent aujourd'hui à alimenter le fichier !
D'où le recours déposé par les cinq associations ( le Collectif contre l'homophobie et pour l'égalité des droits, la CFDT, la CGT, la Fédération nationale de l'Autre Cercle et le Syndicat de avocats de France) qui demandent la suspension du décret instituant Edvige. Tout simplement.
Selon le communiqué des associations, “En réponse à notre demande de suspension, la ministre de l'Intérieur soutient qu'elle a gelé le fichier EDVIGE et que les données du fichier des renseignements généraux seront soit archivées soit détruites si elles entrent dans l'une des catégories qui n'auront pas à figurer dans le fichier EDVIGE-2”. Les associations dénoncent l'opacité qui règne dans ce transfert de données.
Guillaume Gaven, avec agences
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